Football : Les confidences de Materazzi sur Zidane et la Coupe du monde 2006
Bourreau de l’équipe de France en finale du Mondial 2006 et victime du fameux “coup de boule” de Zinedine Zidane, Marco Materazzi a avoué que l’Italie était inférieure aux Bleus lors de cette partie.
La défaite en finale de la Coupe du monde 2006 reste l'une des pages les plus marquantes et décevantes du football tricolore. Au sortir de trois matches de phase de poules disputés dans la douleur et la difficulté, l’équipe de France se reprend et élimine l'Espagne en huitième de finale, puis le Brésil au tour suivant avant de prendre le meilleur sur le Portugal aux portes de la finale. Le 9 juillet, à l'Olympiastadion de Berlin, les hommes de Raymond Domenech affrontent l'Italie pour le titre suprême mais ces derniers vont tomber sur un os : Marco Materazzi.
Auteur du but égalisateur lors de cette rencontre marquée par l’ouverture du score de Zinedine Zidane d'une panenka sur penalty qui touche la transversale avant de tromper Gianluigi Buffon, le défenseur italien provoque également l’expulsion du capitaine des Bleus pendant la prolongation avant de transformer son tir au but dans une séance qui restera à jamais dans l’esprit des supporters des Bleus. Bref, Marco Materazzi s’est transformé le temps d'un soir en véritable bourreau d’une équipe de France qui a vu son rêve s’évaporer après un dernier penalty manqué par David Trezeguet.
“Les Français étaient plus forts que nous”
En marge d'un déplacement à Monaco cette semaine pour promouvoir une émission de TV réalité liée au football, Marco Materazzi en a d'ailleurs profité pour évoquer ce souvenir et a assuré que son égalisation a été le tournant de cette finale rocambolesque. "La chose la plus importante c’est le premier but parce que la France était plus forte que nous sur cette finale. Que ce soit techniquement ou physiquement. Donc je pense que si on n’avait pas égalisé rapidement après l’ouverture du score de la France, c’est probablement l’équipe de France qui aurait remporté cette finale", se remémore Marco Materazzi au micro de RMC, avant de reconnaître la supériorité des Bleus. "Il faut aussi savoir reconnaître ses limites et les Français étaient plus forts que nous. Sans ce but je pense que nous aurions perdu cette finale", a-t-il poursuivi.
Interrogé par la suite sur son accrochage avec Zinedine Zidane, qui disputait ce soir-là le dernier match de sa carrière, le Transalpin avoue ne pas avoir pensé à le rencontrer pour mettre les choses au clair. "Je vous mentirais si je vous disais que ça ne m’importe pas de rencontrer ou pas Zinédine Zidane. On a eu l’occasion de se voir. Moi je l’ai félicité, surtout pour son après-carrière de joueur et pour ses trois titres en Ligue des champions avec le Real Madrid. Ça a été un grand entraîneur en plus de sa carrière de grand joueur. Donc après, pourquoi pas se rencontrer. J’avoue que je n’y pense pas forcément tout le temps”. Une réponse qui a le mérite d’être claire.