D’ordinaire, Lionel Messi est prophète en son pays, encore plus depuis le sacre mondial décroché lors de la Coupe du monde 2022, le premier pour l’Argentine depuis 1986. Malgré tout ce qu’il représente et ses performances encore exceptionnelles à 37 ans, le natif de Rosario compte aussi quelques détracteurs parmi ses compatriotes. C’est le cas d’Hugo Orlando Gatti.

Légendaire portier de Boca Junior, l’octogénaire (80 ans) ne s’est pas montré tendre avec l’actuel joueur de l’Inter Miami lors d’une interview accordée à La Nación. "Je ne déteste pas Messi, mais il joue un football facile. Je l'ai vu dans une équipe de Barcelone où tout était sifflé, où personne ne lui donnait de coups de pied, où une grande équipe jouait pour lui", a-t-il critiqué dans le quotidien argentin.

Loin de s’arrêter là, celui qui a participé à la Coupe du monde 1966 avec l’Albiceleste a estimé que Lionel Messi était moins solide et méritant que Diego Maradona. "Diego a été battu, il est tombé et s'est relevé. Si vous touchez Messi, il ne bouge pas", s’est-il enflammé avant d’expliquer que lors de Coupe du monde au Qatar, les adversaires de Lionel Messi n’avaient même pas osé lui donné de coups.

Moins fort que Cristiano Ronaldo ?

Et comme il était lancé, Hugo Orlando Gatti en a rajouté une couche en osant assuré que le capitaine argentin était moins fort que Cristiano Ronaldo. "Cristiano, limité, est un phénomène. Mais limité, il est meilleur que Messi. Et il est limité parce qu'il n'a pas les conditions de Messi. Il a joué dans les meilleures équipes du monde. C'est plus courageux de jouer là-bas. Tout le monde joue là-bas. Ils te courent après, ils te ‘tuent’. Où Messi a-t-il joué ? Au Barça et dans l'équipe nationale d'Argentine. Messi n'a pas cherché à jouer dans d'autres équipes, dans d'autres pays", l’a-t-il égratigné oubliant qu’après Barcelone, Lionel Messi a joué deux saisons au Paris Saint-Germain avant d’entamer un nouveau cycle à l’Inter Miami à l’été 2023.

Ce dernier choix ne semble d’ailleurs pas opportun à Gatti. "Il joue un football country aux Etats-Unis", dénigre l’ancien gardien argentin qui pense que cela risque de le desservir en vue de la Coupe du monde 2026 même s’il le juge capable d’y participer. Une critique assez rare au pays du tango où la grinta est une valeur cardinale du football, qui ne manquera pas de faire réagir et qui devrait ravir le principal intéressé et ceux qui l’admirent.