Football : Vincent Candela élogieux à propos de Zinédine Zidane
Dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport, le champion du monde 1998 et d’Europe 2000 a évoqué les joueurs qui l’avaient le plus marqué durant sa carrière et a logiquement distingué son meneur de jeu chez les Bleus mais aussi Francesco Totti, son leader à l’AS Rome.
Vincent Candela est né à Bédarieux, près de Montpellier, là où il a suivi toute sa formation de footballeur avant de démarrer sa carrière à Toulouse. Ce n’est pourtant pas en France qu’il a connu ses plus belles années, mais dans l’Italie voisine et plus précisément à l’AS Rome.
Quand il y débarque en 1997, à 24 ans, il ignore encore qu’il y restera huit ans et regrettera ensuite d’en partir, au point d’y revenir une fois sa vie de footballeur achevée. "L'équipe de ma vie. J'y ai passé huit saisons, les meilleures. Je suis resté vivre à Rome, mes enfants, deux garçons et deux filles, sont nés ici. Je suis à Rome depuis trente ans maintenant, et maintenant que j'y pense, j'ai passé plus de temps en Italie qu'en France", avoue-t-il avec émotion lors d’un entretien avec la Gazzetta dello Sport.
"Zizou ? C'était le football"
Méconnu du grand public, notamment en France où il a surtout été la doublure au poste d’arrière gauche de Bixente Lizarazu, Vincent Candela appartient à l’histoire du football tricolore comme membre de la génération victorieuse de la Coupe du monde 1998 et de l’Euro 2000, mais aussi de celle de la Louve avec qui il a disputé 289 matchs et remporté notamment le Scudetto en 2001. Deux équipes qu’il a marquées à son échelle et où il a pu côtoyer parmi les plus grands joueurs de sa génération. Deux d’entre eux l’ont d’ailleurs particulièrement marqué, à commencer par le Maestro des Bleus : Zinédine Zidane. "Zizou ? C'était le football. Je pense que c'était le footballeur le plus élégant jamais vu sur Terre. Il avait le physique d'un gladiateur, mais il se déplaçait comme un danseur", s’emballe-t-il au moment de décrire le héros de la finale contre le Brésil (3-0).
Une admiration sincère qu’il accorde également à Francesco Totti, son capitaine éternel du côté de Rome. S’il n’avait pas la grâce de l’ancien joueur du Real Madrid, l’Italien avait d’autres qualités remarquables. "Francesco avait une rapidité d'esprit étonnante, un don du ciel. Nous nous sommes tout de suite compris : avant même que le ballon ne lui parvienne, je savais, grâce à sa posture, où il allait le frapper. Il aurait peut-être mérité le Ballon d'Or début 2000, entre le Championnat d'Europe avec l'Italie – qu'ils ont perdu en finale contre nous – et le Scudetto avec la Roma. Il tirait avec une aisance incomparable et marquait beaucoup, plus que Zidane", a-t-il assuré au quotidien sportif italien.
De belles déclarations de la part de cet ancien attaquant reconverti défenseur ("c'est là que finissent les joueurs les moins talentueux", s’amuse-t-il), qui a depuis pris ses distances avec le football. Certes devenu ambassadeur de l’AS Rome et consultant pour la FIFA, il s’est concentré sur une quête plus spirituelle. "J'aurai cinquante-deux ans en octobre, je suis encore en voyage et l'horizon est lointain. On n'arrête jamais d'apprendre. C'est l'homme derrière le masque qui compte, et je veux en apprendre un peu plus sur moi-même chaque jour", a conclu pour la Gazzetta dello Sport celui qui possède un restaurant à Rome, une salle d’événements et un centre de padel. Une vie bien remplie dans cette Italie qu’il chérit tant.