Une fois n’est pas coutume, le Real Madrid n’a fait qu’un passage éclair sur l’estrade, le temps de recevoir la médaille du vaincu avant de s’éclipser. Un sentiment oublié en 2024, le club merengue ayant tout raflé sur son passage, triomphant en Supercoupe d’Espagne, en Ligue des champions, en Supercoupe d’Europe puis en Coupe Intercontinentale de la FIFA. La nouvelle année n’a donc pas démarré sous les mêmes auspices, rappelant que gagner un titre n’est pas une chose acquise, même quand on s’appelle le Real Madrid et qu’on se vante d’être le plus grand club du monde.

Hier soir, en Arabie saoudite, le champion d’Espagne et d’Europe en titre a été ramené à la réalité par le FC Barcelone. Un retour sur terre particulièrement brutal puisque le rival catalan s’est montré aussi impitoyable que fin octobre. Cette fois, ce ne sont pas 4 mais bien 5 buts que les Madrilènes ont encaissé (5-2), ce qui n’était arrivé au club merengue dans le cadre d’une finale que deux fois dans sa riche histoire. "Nous devons regarder la réalité en face. Nous n'avons pas bien défendu", a admis un Carlo Ancelotti sonné par l’ampleur de l’échec avant d’aller plus en profondeur dans son analyse. "Nous n'étions pas compacts et nous devons mieux défendre (...). Nous avions un homme en plus [après le carton rouge de Szczesny] et nous n'avons pas pu trouver de solutions. Mais cela ne me fait pas plus mal, je suis triste sur l'ensemble du match (…) Nous avons essayé de presser haut et de défendre avec un bloc bas. Ils ont marqué les buts facilement, et nous n'avons pas travaillé dur, collectivement ou individuellement. Nous avons perdu beaucoup de duels. Cela nous rend tristes et déçus, mais c'est le football."

Une tristesse à transformer

S’il n’expliquait pas vraiment la déroute des siens, pourtant sur une belle lancée depuis plusieurs semaines, le technicien italien ne voulait pas donner trop d’importance à cette parenthèse saoudienne et espérait ainsi que la claque reçue aurait le même effet qu’en octobre dernier, les Madrilènes n’ayant perdu que 4 de leurs 15 matchs suivants toutes compétitions confondues. "Nous devons ramener cette tristesse à la maison. Je comprends la tristesse de nos supporters. Nous le ressentons, mais nous devons regarder vers l'avant, nous préparer pour le prochain match et retrouver la bonne forme qui était la nôtre", a conclu l’Italien.

Délesté d’une de ses couronnes, le Real Madrid entend bien conserver les autres. Un défi de taille notamment en Liga où l’Atlético de Madrid, lui, a repris la tête du championnat après sa victoire, la 14e de suite toutes compétitions confondues, contre Osasuna (1-0). Avant de se pencher sur leur duel à distance avec les Colchoneros, les Merengues devront préserver leurs intérêts en Coupe du Roi dès jeudi face au Celta Vigo en huitièmes de finale. Pas le temps de ruminer donc avec ce calendrier vertigineux pour entamer 2025.