Supercoupe d’Italie : Gian Piero Gasperini ne décolère pas après l’Inter Milan
Après la défaite de l’Atalanta Bergame en demi-finale de la Supercoupe d'Italie (0-2), l’entraîneur bergamasque a fait part de son agacement et s’est défendu sur ses choix contestés pour démarrer le match.
L’Atalanta Bergame commence-t-elle à montrer quelques signes de faiblesses ? S’il est trop tôt pour le dire, le leader de la Serie A s’est heurté à un mur hier soir en Arabie saoudite en demi-finale de la Supercoupe d’Italie et dit adieu à ses espoirs d’un premier titre cette saison. Comme en septembre, les Bergamasques ont chuté contre l’Inter Milan dans des proportions toutefois nettement moins infamantes, victimes d’un doublé de Denzel Dumfries (0-2).
Ce revers est ainsi le deuxième en moins d’un mois après celui concédé en Ligue des champions à domicile contre le Real Madrid (2-3), quand la Dea n’en avait concédé qu’un seul entre début septembre à début décembre. S’il acceptait la défaite et de fait l’élimination, Gian Piero Gasperini enrageait du contenu et notamment de l’action qui a conduit au premier but. "Nous avons eu des difficultés dans les dégagements, nous avons perdu des ballons dangereux, surtout en première mi-temps, mais en deuxième mi-temps nous nous sommes créés beaucoup de situations de but. Ensuite, il y a eu quelques épisodes malchanceux.... Le premier but de l'Inter, par exemple, est absurde : il y a un corner qui n'existe pas, il y a la position de hors-jeu de De Vrij devant Carnesecchi et il y a une faute évidente sur Scalvini qui ne peut pas sauter", ne décolérait pas l’entraîneur italien qui n’avait en revanche rien à dire quant à la seconde réalisation de l’international néerlandais, à la conclusion d’un contre où il a bénéficié d’une déviation un peu chanceuse avant d’expédier le ballon sous la transversale adverse d’un puissant intérieur du pied droit.
"Un très bon test"
Au-delà de la défaite, ce sont les choix de Gian Piero Gasperini qui ont interloqué. Ce dernier avait ainsi décidé de faire tourner et de se passer notamment d’Ademola Lookman, Charles De Ketelaere, Ederson ou encore Mario Pasalic. Des titulaires qui ont manqué face aux Nerazzurri. Pour autant, l’entraîneur italien réfutait l’idée qu’il avait privilégié le championnat et sacrifié la Supercoupe d’Italie. "Les choix initiaux ? Je n'ai rien voulu essayer, nous avons beaucoup de joueurs, nous avons eu une série de matches de championnat très chargée avant de jouer ici et c'était le bon moment pour tester certains joueurs qui ont peu joué", a-t-il justifié avant d’enchaîner. "Ce n'est pas comme si De Ketelaere et Lookman pouvaient jouer 56 matchs pendant 90 minutes à chaque fois. J'ai aligné l'équipe de l'Atalanta. Tous les joueurs ont joué, mais certains n'ont que rarement débuté, notamment Zaniolo et Samardzic. Ensuite, j'ai procédé à des changements importants, c'était la stratégie. Nous n'avons pas démérité. Scalvini revenait d'une très longue blessure et pour moi il est aussi une solution au milieu de terrain ; il a bien joué et c'est quelque chose que nous pouvons répéter. Pour moi, c'était un très bon test."
Une mise au point qui a le mérite d’être limpide à défaut de pleinement convaincre. Délestée de la Supercoupe d’Italie, l’Atalanta Bergame et Gian Piero Gasperini vont rentrer en Italie et pourront se concentrer sur la Serie A où ils restent sur une série de 13 matchs sans défaite (11 victoires et 2 nuls), sans oublier la Ligue des champions et la Coupe d’Italie où ils sont déjà en quarts de finale. De quoi vite oublier l’accroc saoudien.