- Accueil >
- Football >
- Coupe de France >
- Coupe de France : Dunkerque et Saint-Brieuc font vibrer les coeurs
Coupe de France : Dunkerque et Saint-Brieuc font vibrer les coeurs
Retour sur les deux exploits les plus renversants de ces huitièmes de finale : la victoire aux tirs au but de Dunkerque (L2) sur les terres de son voisin lillois, et la folle « remontada » du Stade Briochin (N2) face à Nice (2-1).
A l'approche de la Saint-Valentin, le charme de la Coupe de France a encore joué avec les cœurs les plus fragiles des supporters de plusieurs clubs en course. Si le PSG (2-0 face au Mans), Brest (2-1 à Troyes) et Angers (3-1 à Strasbourg) ont assuré leur place en quarts sans trop de souci, au même titre que l'AS Cannes (N2), vainqueur 5-3 face à Dives-Cabourg (N3), ou Reims hier à Bourgoin-Jallieu (3-2 aux tirs au but), trois clubs de Ligue 1 se sont laissés surprendre par un adversaire de division inférieure.
C'est ce qui fait la beauté de cette compétition. Sur un match, à onze contre onze, tout peut arriver ! Avec le magnifique succès de Guingamp, pensionnaire de Ligue 2, à Toulouse (0-2), on retiendra surtout de ces huitièmes de finale les deux exploits retentissants réalisés par Dunkerque (L2) et le Stade Briochin, qui évolue en National 2, respectivement face à Lille et Nice.
Les Dunkerquois au bout du suspense
L'USL Dunkerque a écrit l'une des plus belles pages de son histoire mardi soir en l'emportant sur la pelouse de son grand frère lillois dans un derby des Flandres passionné jusqu'à la dernière seconde. Quatrièmes de Ligue 2, les Dunkerquois ne partaient évidemment pas favoris, à l'extérieur, face à la machine de guerre du Losc, qui avait sorti l'OM au Vélodrome au tour précédent.
Au regard du match, on peut dire que c'est même un véritable miracle, tant Lille a multiplié les occasions très franches d'ouvrir le score, jusqu'à y parvenir à la 84e sur un centre en retrait de Jonathan David pour André Gomes. Plus que jamais au bord de l'élimination à l'issue du temps additionnel de cinq minutes, Dunkerque est tout de même parvenu à égaliser à la 96e minute d'un coup de tête prodigieux de Kay Tejan !
Vint ensuite l'incroyable séance de tirs au but qui a vu Lille mener 3 à 0 jusqu'à ce qu'Alexsandro et Hakon Haraldsson ne butent sur un Ewen Jaouen qui s'est ensuite transformé en homme du match, inscrivant le tir au but victorieux d'une frappe lourde sur la septième tentative des dunkerquois après un nouveau raté de Benjamin André.
« C'est fou les soirées comme ça, c'est magnifique, c'est que du bonheur », a confié le gardien dunkerquois après avoir trompé son homologue lillois Vito Mannone. « Je savais que si je marquais, on était qualifiés. J'ai essayé de surtout penser à mon geste et pas à autre chose. J'ai pris mon temps, et j'ai fait comme je fais à l'entraînement ».
Hasard du tirage, c'est un nouveau pensionnaire de la Ligue des Champions, Brest, que Dunkerque va devoir affronter en quarts. Et comme face à Lille, ce sera à l'extérieur. Les Brestois sont prévenus !
Le « casse du siècle » face à Nice pour le Stade Briochin
Le Stade Fred Aubert a pour sa part vécu une nuit d'ivresse comme seule la Coupe de France peut en offrir. Actuels cinquièmes de la Poule B de National 2, les joueurs de Saint Brieuc ont en effet réussi le hold-up parfait face à l'OGC Nice au terme d'un succès renversant.
Les Niçois pensaient avoir maîtrisé leur sujet après avoir ouvert le score par un Tom Louchet bien placé à la 54e minute. Mais tout à basculé lors d'un cafouillage à la 88e, lorsque la frappe de Boubacar Diakhaby a trouvé le pied d'Hugo Boudin pour une égalisation la aussi miraculeuse.
Alors que les Aiglons poussaient pour arracher la victoire sur un dernier corner, le Stade Briochin a alors réussi la contre-attaque parfaite qui a abouti à la frappe d'Artur Zakaryan repoussée dans les pieds... d'Hugo Boudin. A la 97e minute et en l'espace de 9 minutes, le défenseur de Saint-Brieuc s'est offert un doublé « à la Lilian Thuram » pour propulser les siens en quart de finale.
« À la base je n'y vais même pas pour marquer. Il y a un trois contre deux pour nous et je me dis : "Je vais me sacrifier, je vais me mettre devant le numéro six de chez eux qui revient comme une balle, comme ça on reste en trois contre deux." J'ai failli tomber. Mais je continue, j'avance, j'avance, j'avance, et quand le ballon arrive, je ne sais pas ce que je fous là. Je savais qu'Artur (Zakharyan) allait tirer fort, croisé. L'instinct de l'attaquant », a conclu le héros du soir sur une note d'humour.
Le Stade Briochin va maintenant s'offrir la crème de la crème avec la réception du Paris Saint-Germain pour un quart de finale qui s'annonce déjà historique. Angers – Reims et Cannes – Guingamp complètent le tableau qui décidera du dernier carré. Rendez-vous le 26 février !