Le printemps a débarqué en France et, avec lui, a démarré le sprint final de la saison de football. À deux doigts de remporter son treizième titre de champion de France — un point suffira le week-end prochain contre Angers lors de la 28e journée de Ligue 1 — le Paris Saint-Germain peut, ce soir, se qualifier pour la finale de la Coupe de France.

Pour y parvenir, Luis Enrique ne devrait pas modifier grand-chose à une équipe qui écrase tout sur son passage depuis de longs mois. En France, sa domination est telle qu’elle n’a toujours pas connu la défaite cette saison. De quoi gonfler la confiance au moment de se rendre dans le Nord de la France, où l’attend Dunkerque (21h10 sur beIN SPORTS 1). Bonne surprise en Ligue 2, où il ambitionne la montée en Ligue 1, le club nordiste sait que le défi qui se présente sera colossal. D’autant plus colossal qu’au-delà du gouffre financier qui sépare les deux protagonistes, le Paris Saint-Germain s’impose comme un grand spécialiste de la Coupe de France.

Le dernier échec date de 39 ans

Recordman de victoires dans l’épreuve avec 15 titres, le club parisien craque rarement en demi-finales. Depuis ses premiers pas dans la doyenne des compétitions françaises, il a ainsi rallié 23 fois le dernier carré. Jusqu’à présent, il n’a échoué à ce stade que deux fois, pour 20 qualifications en finale.

Pour trouver trace de la dernière fois où les Parisiens ont été éliminés à ce niveau, il faut remonter près de 40 ans en arrière. À l’époque, les demi-finales se jouaient sur un format aller-retour. Après un nul au Parc des Princes le 15 avril 1986, l’équipe dirigée par Gérard Houllier s’était inclinée la semaine suivante au stade Chaban-Delmas à Bordeaux (2-1). Surpris dès la première minute par l’intenable Uwe Reinders, auteur de son sixième but lors de cette édition, les Parisiens avaient égalisé par Safet Sušić à la 20e, avant que René Girard ne redonne l’avantage aux Bordelais juste avant la pause. Plus rien ne serait ensuite marqué, et les Girondins de Bordeaux se qualifièrent pour la finale, où ils battirent l’Olympique de Marseille (2-1 a.p.). Le seul autre échec en demi-finales pour le PSG avait été enregistré en juin 1975, avec une défaite après prolongation contre Lens (3-2 a.p.).

Si l’histoire a souvent souri aux Parisiens en Coupe de France, et que la dynamique de la saison leur accorde un statut d’immense favori, Luis Enrique refuse de crier victoire trop vite. "C’est une équipe qui a une trajectoire époustouflante. Ils ont éliminé trois équipes de L1. J’aime le style de Dunkerque, c’est un style collectif, ils ressortent depuis l’arrière. C’est une équipe très complète, qui presse, qui provoque le hors-jeu continuellement. Une équipe compliquée. Ça ne m’étonne pas du tout qu’ils aient éliminé des équipes de L1", a prévenu l’entraîneur asturien. Ce dernier a bien noté que Dunkerque a éliminé trois équipes de l’élite pour se hisser dans le dernier carré (Auxerre, Lille et Brest, ndlr). Et Luis Enrique n’a pas envie d’intégrer ce tableau de chasse.