Les semaines passent pour le Paris Saint-Germain et Luis Enrique voit son sourire s’élargir de plus en plus. Soulagé par la qualification, certes difficile, en barrages de la Ligue des champions, le technicien asturien voit s’enchaîner les matchs et son équipe monter progressivement en puissance.

La preuve, hormis un accroc contre Reims la 25 janvier dernier (1-1), les Parisiens ont marqué 14 buts lors de leurs quatre dernières sorties et dévoré au passage Manchester City (4-2), Stuttgart (4-1) et Brest (5-2). Une boulimie à laquelle Ousmane Dembélé n’est pas étranger, lui qui a écœuré ses adversaires en se goinfrant de 8 buts sur les 14 de son équipe. Souvent raillé par le passé pour ses difficultés à la finition, l’ancien Rennais a réglé la mire de telle sorte qu’il terrorise pour autre chose que ses qualités naturelles d’élimination.

Si Kylian Mbappé et Didier Deschamps n’ont pas manqué de le féliciter, le champion du monde 2018 s’est également attiré les louanges de Luis Enrique. "Ousmane a toujours été un joueur différent, quel que soit son poste. Il est capable de dribbler deux, trois joueurs, et de réaliser des passes décisives, de marquer des buts. Notre objectif avec lui a toujours été le même. C'est un joueur qui fait la différence", a savouré en conférence de presse l’Asturien, pas mécontent de pouvoir faire taire les journalistes toujours prompts à souligner l’inefficacité de son attaquant ou celle de Bradley Barcola. "Au début, Barcola était super Barcola. Tout le monde l'a critiqué, puis il est redevenu super Barcola. Pour être un joueur du PSG il faut être prêt à vivre ces situations-là. C'est pour ça qu'on considère que c'est un sport d'équipe, et au sein de l'équipe, tout est plus facile à vivre", a-t-il ajouté avec une pointe de défi.

Méfiance au Mans

Au-delà des cas Dembélé et Barcola, l’ancien entraîneur du FC Barcelone était heureux de la façon dont son collectif répondait ces dernières semaines, à l’image de Gonçalo Ramos, promis au rôle d’avant-centre mais pour l’instant cantonné à celui de remplaçant de luxe. "Je suis content de tous les joueurs. Gonçalo Ramos ? Je suis très satisfait de son attitude. Il arrive toujours au maximum, qu'il soit titulaire ou pas. C'est un joueur extrêmement fiable", a-t-il vanté à propos du Portugais, auteur de son premier doublé de la saison samedi à Brest en à peine 23 minutes de jeu.

Ce temps de jeu pourrait d’ailleurs être plus important ce mardi à l’occasion des huitièmes de finale de la Coupe de France. Buteur lors des deux premiers matchs des Parisiens dans la compétition, Gonçalo Ramos devrait logiquement débuter sur la pelouse du Mans. Une équipe, actuellement 6^e de National, dont Luis Enrique se méfie beaucoup. En effet, si le rapport de force est clairement favorable au champion de France, invaincu dans ses compétitions domestiques (Ligue 1 et Coupe de France) depuis le 12 mai dernier contre Toulouse (1-3), l’Espagnol se souvient trop bien des difficultés rencontrées au tour précédent face à Espaly ou encore de l’élimination de Lyon contre Bourgoin-Jallieu, pensionnaire de National 2. "Une équipe d'un niveau inférieur peut t'éliminer. On travaille pour éviter ça (…)  Il y a beaucoup d’équipes de Ligue 1 qui ont été éliminées. C’est une compétition différente. On doit être attentif. C’est une équipe d’une division inférieure et ce sera un match compliqué", a mis en garde l’entraîneur du PSG. Pas question donc de se relâcher face à l’ancienne formation de Ligue 1 pour l’ogre parisien, bien décidé à tout dévorer cette saison.