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Qualifications Coupe du monde 2026 : Gennaro Gattuso méfiant avec l’Irlande du Nord
Dans la foulée du tirage au sort des barrages de la Coupe du monde 2026, le sélectionneur de l’Italie s’est montré prudent sur Raisport et n'a pas manqué de faire son autocritique.
L’Italie attendait avec fébrilité ce jeudi 20 novembre. Pendant que les plus grandes nations européennes comme la France, l’Angleterre, l’Allemagne ou l’Espagne ont déjà validé leur billet pour la Coupe du monde 2026 et peuvent déjà préparer sereinement le grand rendez-vous de l’été prochain, la Squadra Azzurra a raté le coche et doit en passer pour la troisième fois consécutive par les barrages.
“L’Irlande du Nord est une équipe à notre portée”
Cette fois, elle croisera l’Irlande du Nord avant une éventuelle "finale" à Cardiff contre le vainqueur du duel opposant le pays de Galles et la Bosnie-Herzégovine. Un deuxième match auquel Gennaro Gattuso refuse catégoriquement de penser. “Nous connaissons le pays de Galles et la Bosnie, le stade de Cardiff met tout le monde en difficulté, mais concentrons-nous maintenant sur la demi-finale”, a réagi le sélectionneur italien sur Raisport avant d’ajouter au sujet de son futur adversaire britannique : “L'Irlande du Nord est une équipe à notre portée. C'est une équipe qui joue à sa manière, très physique, qui se bat sur les seconds ballons. Elle est très forte physiquement, il faudra faire un grand match. Mais nous pouvons y arriver.”
Soixante-neuvième nation au classement mondial établi par la FIFA, l’Irlande du Nord ne présente pas un obstacle insurmontable pour la sélection quadruple championne du monde. Leur histoire commune en témoigne. En 11 affrontements, les Italiens ont enregistré sept victoires, trois nuls et une seule défaite. Cette défaite appartient d’ailleurs à un autre temps puisqu’elle remonte au 15 janvier…1958 (1-2). Elle a néanmoins laissé un souvenir amer. Celle-ci était intervenue lors de la dernière journée des qualifications pour la Coupe du monde 1958 et avait privé l’Italie de la compétition. Un scénario que tous les Italiens craignent de revivre, toujours traumatisés par les échecs cuisants de 2017 et 2022.
“Notre fragilité a été mise en évidence”
Pour éviter une nouvelle déconvenue qui fragiliserait son poste, Gennaro Gattuso espère que la Fédération italienne et la Serie A n’entendront pas pour mettre la sélection nationale dans les meilleures conditions en aménageant le calendrier. “Il serait important d'avoir quelques jours, ainsi que d'anticiper la journée de championnat avant les play-offs : en Turquie, le championnat le fait. Nous verrons bien”, a-t-il dit après avoir parlé avec son compatriote et sélectionneur de la Turquie, Vincenzo Montella.
D’ici-là, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille et son staff auront un gros travail à effectuer tactiquement. “Le vrai problème n'est pas la formation, mais la tactique. Si nous jouons bien et que nous sommes compétitifs, nous ne pouvons pas nous permettre de faire des erreurs comme l'autre soir. Mon staff et moi devons résoudre ce problème. En attendant, nous allons étudier l'Irlande pour comprendre comment les aborder et faire le moins d'erreurs possible”, a-t-il admis à Sky.
Si la tactique sera à revoir, l’approche mentale sera tout aussi primordiale, la lourde et historique défaite contre la Norvège (1-4) ayant rappelé la fragilité italienne dans ce domaine. “Mentalement, nous pensions avoir progressé. Mais une défaite de quatre buts, c'est dur ; je pense que notre fragilité a été mise en évidence. Je prends la première mi-temps, mais ensuite, nous ne pouvons plus nous permettre de disparaître du terrain comme nous l'avons fait”, a-t-il enragé sur Raisport. Gennaro Gattuso devra donc trouver les bons mots pour s’adresser à ses joueurs. “Je les ai laissés tranquilles ces derniers jours, nous devons nous remettre de la honte que nous avons subie dimanche à San Siro. Nous en sommes à la onzième journée, nous nous reverrons à la trentième”, a-t-il conclu, indiquant qu’il profiterait des prochains mois pour crever l’abcès et mobiliser au mieux ses hommes.
En acceptant le poste en juin dernier, le champion du monde 2006 savait que le chemin serait semé d’embûches et le conduirait très probablement sur la corniche des barrages. L’y voilà, et l’heure approche de voir s’il saura trouver le bon équilibre pour permettre à son équipe de ne pas tomber dans le vide une troisième fois de suite.








