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Qualifications Coupe du monde 2026 : Thomas Tuchel cherche la bonne formule avec l’Angleterre
Après la défaite historique contre le Sénégal (1-3), le sélectionneur allemand des Three Lions a admis qu’il tâtonnait encore avec ses joueurs.
Prendre en mains une nouvelle équipe n’est pas une chose aisée, le faire en sélection l’est encore moins. Surtout quand cette sélection s’appelle l’Angleterre. Nommé fin 2024, Thomas Tuchel n’a pris ses fonctions que début 2025 et a pu diriger son groupe pour la première fois en mars dernier. Une première réussie, avec à la clé deux victoires sans encaisser de but pour parfaitement lancer la campagne de qualification anglaise pour la Coupe du monde 2026.
"C'est à nous de trouver le bon mélange"
Puis la réalité s’est rappelée au technicien allemand. Après une victoire étriquée contre la modeste Moldavie (1-0), son équipe s’est inclinée face au Sénégal mardi soir (1-3). Une défaite historique à domicile qui a rappelé la fragilité du collectif qu’il cherchait à construire. "Gareth [Southgate] et Lee [Carsley] ont essayé de rassembler le plus grand nombre de ces joueurs très talentueux. Je suis en train d'essayer", a-t-il déclaré dans une interview accordée à Talksport. Plus qu’une réunion des meilleurs joueurs du pays, Thomas Tuchel travaille à créer un groupe à la fois enthousiaste et enthousiasmant. "Nous avons toujours l'impression que nous manquons d'enthousiasme et de joie au niveau international. Je peux simplement souligner que l'individu doit prendre du recul pour le bien de tous. C'est à nous de trouver le bon mélange, la bonne équipe, la bonne alchimie et les bons liens au sein de l'équipe pour que les joueurs prennent plaisir à jouer les uns avec les autres. Nous n'y sommes pas encore parvenus", a-t-il reconnu.
Or, le temps presse pour réussir cette entreprise. "Le premier stage a été un pas dans la bonne direction, le deuxième stage a été un peu plus mitigé. Nous arrivons aux mois de septembre, octobre et novembre, où, par nature, les choses deviennent plus compétitives et plus directes en termes de sélection et de tonalité, car nous entrons dans une année de Coupe du monde", a ajouté Thomas Tuchel.
Le feu sacré de Bellingham
Dans ce contexte, l’ancien manager du Paris Saint-Germain et de Chelsea doit pouvoir s’appuyer sur des cadres forts, à l’image de Jude Bellingham. Si le joueur du Real Madrid a été critiqué pour son attitude après la défaite contre le Sénégal, Thomas Tuchel estime que cette colère est saine à condition d’être utilisée à bon escient. "Il faut le canaliser vers l'adversaire et vers notre objectif, ne pas intimider les coéquipiers ou être trop agressif envers les coéquipiers et les officiels, mais toujours vers la solution, vers la victoire (…) On voit parfois l'explosion envers les arbitres et la colère dans son jeu. S'il peut canaliser cela de la bonne manière, et si nous pouvons l'aider à le faire, alors il est certain qu'il a ce dont nous avons besoin et un certain avantage qu'il est difficile de trouver", a-t-il exposé.
Loin d’y voir un problème, le manager de l’Angleterre estime au contraire que Jude Bellingham est un atout précieux. "Il a le feu sacré et je ne veux pas l'affaiblir. Il doit jouer avec ce genre de feu, mais ce feu s'accompagne de certains attributs qui peuvent vous intimider, peut-être même en tant que coéquipier (…) C'est un bon garçon, très ouvert, très intelligent et il a été très facile à gérer jusqu'à présent", a expliqué Thomas Tuchel avant de conclure à son propos : "Nous sommes très heureux de l'avoir. C'est un garçon spécial." Un garçon spécial qu’il doit guider dans la bonne direction pour aider les Three Lions à rugir comme il faut et quand il le faut. Thomas Tuchel a un an pour y parvenir et agréger autour de lui une meute aussi unie que courageuse et motivée.