Euro 2024 : Un porte-bonheur nommé Rodri
Cette saison, le milieu défensif espagnol a disputé 62 matchs toutes compétitions confondues pour une seule défaite.
Il aura fallu attendre le 25 mai pour le voir connaître l’amertume de la défaite. Avant cette finale de la Coupe d’Angleterre, ou FA Cup, Rodri n’avait jamais regagné les vestiaires, lesté d’une défaite. Il y était rentré la tête basse en quart de finale retour de la Ligue des Champions, éliminé avec Manchester City aux tirs au but par le Real Madrid au bout d’une double confrontation où les deux géants s’étaient neutralisés, ou lors du Community Shield, privé du titre dans les mêmes circonstances par Arsenal, mais guère plus.
Cette saison, le milieu de terrain espagnol a démontré une fois de plus combien il était indispensable à ses équipes, tant dans leur équilibre que dans leur expression collective. En 62 matchs disputés avec Manchester City et l’Espagne, une seule fois et lors du tout dernier rendez-vous de la saison en club, il a chuté. Une prouesse réhaussée par le fait que les Skyblues ont perdu 4 des 9 rencontres où il n’était pas sur le terrain, dont 3/4 en Premier League.
Un Euro de haut niveau
"Il a beaucoup de points communs avec Busquets mais il est plus dynamique, plus rapide et il pèse davantage aux abords de la surface, ou même à l’intérieur. Rodri est capable d’apporter la solution au jeu dans n’importe quelle zone du terrain", se délecte dans L’Equipe Marcelino, qui a lancé sa carrière à Villarreal en 2015.
Loin de faiblir malgré l’accumulation des matchs, Rodri a maintenu son niveau de performance lors de cet Euro 2024. Invariablement positionné en pointe basse du milieu de terrain, il a fait étalage de sa lecture du jeu et de son abattage défensif en étant le joueur récupérant le plus de ballons de la compétition tout en se montrant décisif en huitièmes de finale quand il a égalisé avant la pause face à la Géorgie, ramenant sur terre le petit poucet du Caucase.
A Munich, tout le jeu espagnol tournera encore autour de son 1,91 m, relais privilégié et lien entre tous, avec l’intime espoir que sa magie opèrera encore une fois. Une magie que la France ne craint pas car elle possède, elle, aussi son porte-bonheur en la personne de N’Golo Kanté, invaincu lors des 20 matchs qu’il a disputés avec les Bleus en compétition majeure.