C’est dans un climat tendu que l’Espagne se réveille ce lundi matin. Alors que la sélection espagnole est encore en course pour décrocher un 4^e titre européen et affrontera la France demain en demi-finale de l’Euro 2024, une interview d’Alvaro Morata a provoqué une secousse autour de la Roja.

Interrogé par El Mundo, le capitaine espagnol a fait part de son ras-le-bol. "Je veux juste que ça se termine de la meilleure façon possible et en profiter, parce que ça pourrait aussi être mon dernier tournoi avec l'équipe nationale", a-t-il déclaré avant d’ajouter "C’est difficile de prendre une décision comme celle-là mais c’est une possibilité."

Un mal-être au pays

Cette sortie médiatique de l’attaquant espagnol n’est pas une franche surprise dans la mesure où celui-ci évoque régulièrement ses états d’âme. Bien que promu capitaine par Luis de la Fuente, Alvaro Morata est l’objet de critiques récurrentes eu égard à ses performances. La semaine dernière, un nouveau cap a été franchi après qu’il a appris le cambriolage de sa maison en Sardaigne. "En Espagne, j’ai du mal à être heureux : on ne respecte rien ni personne", a-t-il critiqué.

Au-delà de son avenir en sélection, c’est aussi son avenir à l’Atletico de Madrid qui apparaît plus flou. La semaine dernière, il avait failli signer avec Al-Qadsiah avant de se rétracter au tout dernier moment, jurant vouloir remporter des titres avec les Colchoneros. Les récents évènements pourraient l’amener à reconsidérer son choix de rester à Madrid et d’envisager à nouveau un "exil forcé".

A la veille d’une rencontre décisive contre les vice-champions du monde français, l’attaquant de 31 ans se retrouve à nouveau au cœur des débats. Pas vraiment l’idéal pour se préparer sereinement, à moins qu’il n’ait allumé un contre-feu pour soulager ses partenaires d’une pression médiatique qui ne manquera pas de monter.