Personne n’a oublié la phrase de Gary Lineker affirmant en 1990 que le football était un jeu qui se jouait à 11 contre 11 et qu’à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne. Si elle peut s’appliquer à beaucoup de nations, celle-ci fait doucement sourire en Espagne. En effet, sans dire qu’elle aime affronter la Mannschaft, la Roja s’est fait une spécialité de contrarier les desseins allemands en compétition officielle.

La sélection dirigée par Luis de la Fuente a ainsi débloqué son palmarès contre sa rivale germanique en finale de l’Euro 2008 (1-0), avant de l’écarter en demi-finales de la Coupe du monde 2010 (1-0). En 2020, dans le cadre de la Ligue des Nations, elle a concédé un nul à Stuttgart (1-1) avant de l'éparpiller à Séville (6-0), puis en 2022, en phase de groupes du Mondial, les deux nations s’étaient neutralisées (1-1) comme lors de l’édition 1994.

Lothar Matthäus stupéfait

Il faut remonter à 1988 pour trouver la trace du dernier succès allemand en compétition officielle face à l’Espagne. Il y a une éternité. "C'est presque incroyable mais lors de notre dernière victoire contre l'Espagne lors d'un match officiel, j'étais sur le terrain en tant que joueur", n’en revient toujours pas Lothar Matthäus qui se souvient que lors de ce match, Rudi Völler avait signé un doublé (2-0). Trente-six années de disette que le champion du monde 1990 espère voir prendre fin ce soir (à 18h sur beIN SPORTS 1). "Il est temps pour nous de battre à nouveau l'Espagne dans un tournoi", souhaite-t-il, estimant que ce duel "pourrait être un match spectaculaire" entre deux équipes "offensives" et aux vertus similaires. Un espoir partagé par Julian Nagelsmann et tout son groupe, ainsi que tout un peuple qui poussera fort derrière ses protégés.