Il ne restait que quelques instants lorsque sur un centre venu de la gauche, Christoph Baumgartner s’éleva dans les 6 m turcs, prenant le dessus sur son défenseur. Le temps se suspendit et tout le peuple autrichien se prit déjà à célébrer le but égalisateur envoyant l’Autriche et la Turquie en prolongation. C’était sans compter sur Mert Günok. D’un réflexe inouï, le portier turc se détendit sur sa droite et sortit la tête piquée de l’Autrichien du bout de la main droite. Fataliste, Ralf Rangnick ravivait le souvenir de Gordon Banks, auteur d’un arrêt similaire sur une tête de Pelé lors de la Coupe du monde 1970.

Le lien autrichien

Décisif, l’expérimenté gardien du Beşiktaş JK sauva ainsi les siens de trente minutes supplémentaires au cours desquelles on ignore, et eux aussi, s’ils auraient été en mesure de tenir, et envoya sa sélection en quarts de finale (2-1).

Une qualification loin d’être banale pour une nation qui n’avait plus connu pareille fête depuis son épopée inattendue en 2008. Il y a 16 ans, les hommes de Fatih Terim avaient poussé l’aventure jusqu’en demi-finales, après avoir éliminé la Croatie de Luka Modric aux tirs au but lors d’un quart de finale indécis disputé à…Vienne. Seize ans après, c’est donc ce lien avec l’Autriche qui a été entretenu. De bon augure avant d’affronter les Pays-Bas samedi prochain à Berlin (à 21h sur beIN SPORTS 1) ? La bande à Arda Güler et Merih Demiral entend bien imiter ses aînés et qui sait pousser encore un peu plus loin surtout si Günok continue à les protéger de la sorte.