La Liga : L’aveu de violence d’Angel Di Maria
Sur la chaîne Clank, l’ailier argentin est revenu sur l’époque où il jouait au Real Madrid et la manière dont lui et ses coéquipiers ont dû se comporter pour vaincre le FC Barcelone.
Treize années ont passé mais le souvenir est encore vivace de ce printemps espagnol qui avait vu s’enchaîner pas moins de quatre Clasico consécutifs en l’espace de trois semaines. Un sommet de tensions entre le FC Barcelone et le Real Madrid au cours duquel les Blaugranas avaient pris le meilleur en demi-finales de la Ligue des champions (2-0, 1-1) juste après que les Merengues aient imposé leur loi en finale de la Coupe du Roi (1-0 a.p.).
Ce succès madrilène avait permis de briser la domination catalane, illustrée par le cinglant 5-0 infligé par Lionel Messi et ses partenaires au Real Madrid en novembre 2010 au Camp Nou. Une première sur le banc madrilène que José Mourinho n’avait pas vraiment apprécié et qui l’avait conduit à foncièrement revoir l’approche de son équipe pour affronter les hommes de Pep Guardiola.
"J’avais peur qu’ils blessent le 'Nain'"
En effet, au printemps, le Portugais avait demandé aux siens de serrer les rangs et de ne pas hésiter à user de méthodes peu orthodoxes pour déstabiliser leurs rivaux. Invité de Clank sur Youtube, Angel Di Maria n’a rien oublié de cette époque et de la manière dont il a dû se comporter pour gagner. "La seule manière de battre Barcelone était de frapper, de marquer et de courir plus qu’eux. C’est ainsi qu’ils devenaient fous sur le terrain (…) Le match à Mestalla a été très dur. Cette finale, c’était des coups, des coups et des coups", a-t-il rappelé, reconnaissant au passage qu’il avait lui-même frappé Lionel Messi. "Parfois, j'avais peur qu'ils blessent le 'Nain' (…) A un moment donné, j’ai dû donner un coup de pied à Leo. Je l’ai pris dans mes bras et je lui ai dit : 'Désolé petit gars mais si je ne l’avais pas fait, vous auriez pu marquer.' Je n’avais pas d’autre choix. Je devais jouer de cette façon, c'était impossible de jouer autrement."
Une attitude étonnante de la part d’un joueur plus habitué à briller par sa justesse technique et ses dribbles que par sa propension à donner des coups, mais symptomatique d’une rivalité exacerbée entre les deux géants d’Espagne. Cela n’a néanmoins jamais interféré sur la relation qui unit les deux Argentins, dont l’association a aidé l’Albiceleste à conquérir tous les titres depuis 2021.