La Liga : Thibaut Courtois met la pression sur Andriy Lunin
Titulaire lors des trois derniers matchs en Liga du Real Madrid, le portier belge a prouvé contre le Deportivo Alavés (5-0) qu’il était de retour à son meilleur niveau.
A ce rythme-là, Thibaut Courtois va finir par instiller le doute dans l’esprit de Carlo Ancelotti et lui causer des maux de tête en vue de la finale de la Ligue des Champions (contre le Borussia Dortmund, le 1er juin). Revenu d’une déchirure du ménisque fin avril après avoir aussi subi une rupture des ligaments croisés, le portier belge vient d’enchaîner trois matchs de rang en Liga. Le dernier, hier contre le Deportivo Alavés (5-0), a permis aux supporters du Real Madrid de constater que leur gardien n’avait rien perdu de son talent.
Comme Casillas
Si la victoire madrilène n’a souffert aucune contestation, Courtois a eu l’occasion de s’employer, réalisant 10 parades dont 5 sur des tirs effectués depuis l’intérieur de la surface. Une performance rare puisqu’aucun gardien madrilène n’avait réussi autant d’arrêts sans être trompé depuis Iker Casillas en 2008 contre Saragosse. "J'avais peut-être besoin d'un match comme celui-là, avec beaucoup de tirs. Contre Cadix, il y avait eu un contre un et un tir lointain et contre Grenade, c'était plus le jeu au pied. J'avais besoin de ces tirs rapprochés, rapides et réflexes. Je suis très fier de l'arrêt sur le côté gauche (sur une frappe croisée à ras de terre d’Hagi, ndlr). Ce que j'ai travaillé pendant si longtemps se voit maintenant sur le terrain et nous devons continuer avec (Luis) Llopis", a réagi avec satisfaction l’international belge.
Spectateur attentif depuis sa zone technique, Carlo Ancelotti a dû particulièrement apprécier la prestation de son gardien. De là à remettre en cause la hiérarchie et la confiance qu’il a accordée à Andriy Lunin, grand artisan du parcours européen du Real Madrid et promis à disputer la finale de la Ligue des Champions ? L’Italien a astucieusement botté en touche, assurant simplement que tout était clair entre lui et ses gardiens.
De son côté, Courtois ne se préoccupe pas trop de la situation et se contente d’enchaîner. "Je me sens très bien. Je comprends qu'il y a des gens qui peuvent douter de la façon dont tu reviens, mais je savais que j'allais revenir fort. Je suis toujours le même Courtois ou même mieux", a-t-il assuré, ravi d’avoir pu "s’amuser deux fois au Bernabeu." A 32 ans, le Belge a déjà réussi son pari et sera un recours sûr en vue du grand rendez-vous de Wembley le 1er juin prochain.