La Liga : Wesley Sneijder pointe le péril principal de Xabi Alonso
Dans une interview accordée à Winwin-allsports, l’ancien joueur néerlandais s’est montré enthousiaste quant à la future réussite du manager espagnol à condition qu’il parvienne à dompter les egos du vestiaire merengue.
Le Real Madrid peut enfin profiter des vacances. Sur le pont de début août 2024 à mi-juillet 2025, le club merengue n’a guère eu le temps de souffler lors d’une saison par ailleurs pénible, pour ne pas dire ratée, où il a perdu ses titres de champion d’Europe et d’Espagne et subi plusieurs revers humiliants.
Juste avant de couper, la formation madrilène a néanmoins posé les bases de son nouveau projet sportif, profitant des départs de Carlo Ancelotti, Luka Modric et Lucas Vazquez pour démarrer un nouveau chapitre. Aux manettes, la direction madrilène a mis Xabi Alonso. Ancien de la maison blanche, le Basque a pu prendre le pouls de son équipe à l’occasion de la récente Coupe du monde des clubs. Si le résultat n’a pas été à la hauteur des attentes, le crédit qu’on lui accorde n’a en rien été entamé. Surtout, il a commencé à infuser ses idées auprès de ses joueurs.
Un travail de fond qui doit déboucher sur la mise en place et en mouvement d’une nouvelle identité sur le terrain. Si l’entreprise apparaît encore incertaine, nombreux sont ceux persuadés qu’il parviendra à ses fins, à l’image de Wesley Sneijder. "Xabi est très intelligent. On le voyait déjà quand on jouait ensemble (ils n’ont jamais joué ensemble, le Néerlandais ayant quitté le Real Madrid à l’été 2009 quand l’Espagnol a débarqué, ndlr). Je pense qu'il réussira à Madrid. Il connaît le club, la pression, et il a des idées nouvelles. Je crois en lui après ce qu'il a fait avec Leverkusen", a déclaré le Néerlandais à Winwin-allsports.
Des égos à mater
S’il croit fermement à la réussite de Xabi Alonso, l’ancien joueur de l’Inter Milan le met en garde contre l’ennemi de l’intérieur. Pour lui, son succès sera garanti "seulement si les égos sont bien gérés. Les grands joueurs ont besoin de structure et de sacrifices. S'ils jouent pour l'équipe, et non pour eux-mêmes, ils peuvent être invincibles. Mais c'est à l'entraîneur de faire en sorte que cela fonctionne." En disant ces mots, Wesley Sneijder pensait certainement très fort à José Mourinho, qui avait su convaincre notamment l’égotique Samuel Eto’o de jouer comme un défenseur pour venir à bout du FC Barcelone de Pep Guardiola et Lionel Messi au printemps 2010, ouvrant la porte au triplé intériste (Serie A, Coupe d’Italie et Ligue des champions, ndlr).
Xabi Alonso pourra également s’inspirer d’autres exemples plus proches et ayant fait merveille au Real Madrid justement. Son prédécesseur a ainsi toujours été salué pour sa gestion humaine et en a fait l’une des raisons de ses innombrables succès, tout comme Zinédine Zidane, capable d’emporter dans son sillage Cristiano Ronaldo, Karim Benzema, Gareth Bale, Toni Kroos, Luka Modric ou encore Sergio Ramos pour remporter trois Ligues des champions consécutives (2016, 2017 et 2018).
En ce sens, le vestiaire madrilène offrira au Basque un tout autre défi que celui relevé jusque-là en Allemagne. Une expérience allemande où il a toutefois affirmé sa personnalité et gagné du crédit en faisant de l’éternel perdant qu’était le Bayer Leverkusen le premier champion d’Allemagne invaincu de l’histoire de la Bundesliga.