Voilà maintenant trois ans que l'effectif de l'OM est chamboulé chaque été. Après avoir vu ses protégés terminer à une triste huitième place la saison passée, le tandem Benatia-Longoria a estimé qu'il était temps de faire à nouveau un grand ménage en renouvelant considérablement l'effectif.

A l'arrivée, les dirigeants olympiens ont signé quelques gros coups comme Mason Greenwood, Pierre-Emile Hojberg en provenance de Tottenham ou encore Elye Wahi, chipé à Lens contre 25 millions d'euros.

Pour boucler leur recrutement, les Marseillais ont terminé par un gros coup en officialisant l'arrivée d'Adrien Rabiot, qui arrive libre de la Juventus. C'est la 12e recrue olympienne de l'intersaison et pas des moindres puisque le milieu de terrain de 29 ans est un international français titulaire qui va apporter une grosse plus-value au groupe de Roberto De Zerbi, par sa polyvalence sur le terrain et son expérience du plus haut niveau.

Quel accueil !

Même si l'OM, qui réalise un bon début de saison, ne dispute pas de Coupe d'Europe, Adrien Rabiot a été séduit par le projet marseillais, emmené par un nouveau coach et une équipe alléchante sur le papier. Mais ce n'est pas tout, l'ambiance particulière qui règne autour de cette ville « qui vit pour le football » a également joué dans sa décision.

Sur ce point, l'ancien joueur de la Juve n'a pas été déçu de son premier contact avec les supporters marseillais à son arrivée à l'aéroport de Marignane lundi soir, avec un accueil haut en couleurs, à la hauteur de l'événement.

« Je ne m'attendais pas à ça », a-t-il déclaré. « Ça me fait chaud au cœur. Je sais que ma famille est contente aussi. Ça donne envie de jouer et de gagner. On m'a dit que 400 à 500 personnes étaient venues, c'est vraiment incroyable, je ne m'attendais pas à autant de bonne humeur, de chaleur ».

Quelle place ?

Avec son statut de joueur de niveau européen de référence, Adrien Rabiot n'arrive pas à l'OM pour jouer les doublures. Dans le 4-2-3-1 préférentiel de Roberto De Zerbi, les places dans l'entre-jeu sont chères, d'autant plus que l'OM est déjà pas mal doté à ce poste malgré le récent départ de Jordan Veretout pour Lyon.

Avec Geoffrey Kondogbia, Pierre-Emile Hojberg, et Ismaël Koné, Marseille a en plus enregistré depuis fin août le retour de blessure de Valentin Rongier, ancienne pièce maîtresse du milieu de terrain olympien.

Au regard du début de saison, le capitaine danois a déjà marqué son territoire et c'est donc avec ce dernier qu'Adrien Rabiot devrait être associé à terme. La richesse de l'effectif à ce poste offre également la possibilité à Roberto De Zerbi d'opter pour n 4-3-3 avec un milieu plus dense.

Ismaël Koné pourrait aussi être positionné un cran au-dessus, ce qui pourrait laisser plus de place à un tandem Kondogiba-Rongier en remplaçants de luxe.

Quel objectif ?

Avec un tel recrutement, fruit du travail de qualité effectué par le duo Benatia-Longoria, et du pouvoir d'attraction de Roberto De Zerbi, par sa philosophie de jeu, l'OM peut à nouveau viser haut cette saison. L'effectif fait partie des plus étoffés de Ligue 1 derrière le PSG, l'adaptation des nombreux nouveaux n'a pas impacté le début de saison sur le plan comptable, et les joueurs n'ont qu'un match par semaine à disputer.

Pour ce qui est de l'objectif principal, Adrien Rabiot a donc été raccord avec sa nouvelle direction : « Gagner forcément, et retrouver la Ligue des Champions », a-t-il glissé. Tout autre résultat serait en effet considéré comme un échec avec autant d'atouts en main sur la ligne de départ.

Pour ce qui est des objectifs à court-terme, le nouveau numéro 25 de l'OM peut prétendre à une participation pour l' « Olympico », le premier choc de la saison sur la pelouse des Lyonnais ce dimanche, même si la prudence reste de mise. « Je ne sais pas si je serai en condition pour jouer tout de suite ce match, mais j'ai hâte de retrouver le groupe et de m'entraîner », a-t-il glissé.

Les retrouvailles face au Paris Saint-Germain vont ensuite arriver très vite, le 27 octobre prochain au Vélodrome. Un match qui aura forcément une saveur particulière pour lui, face au club qu'il a quitté en 2019.