Ligue 1 : La centième entre Rennes et Nantes
Samedi après-midi (17h sur beIN SPORTS 1), les Canaris reçoivent les Bretons pour un 100e derby sur fond de suprématie régionale et de choc des valeurs.
Demain après-midi (17h sur beIN SPORTS 1), il ne sera pas question de Ligue des champions ou alors à long terme dans la saison pour les visiteurs, de concurrence avec le Paris Saint-Germain. Nantes et Rennes ont rendez-vous à la Beaujoire pour des affaires plus communes et triviales mais pourtant essentielles. Dans le stade nantais, l’enjeu sera la suprématie régionale, une guerre de clocher entre deux clubs qui n’évoluent pas dans le même championnat et ne nourrissent pas les mêmes ambitions ni objectifs.
Victorieux de Lyon la semaine passée (3-1), le club breton vient sur les rives de l’Erdre avec l’envie de confirmer son regain de forme et de s’installer dans le haut du tableau. De son côté, Nantes court après une nouvelle identité que Luis Castro, successeur d'Antoine Kombouaré, tarde à concrétiser et une animation offensive pour l’heure inexistante. Plus faible attaque de Ligue 1 avec seulement un but en quatre matchs, l’octuple champion de France devra puiser dans son orgueil et sa fierté pour rivaliser avec un adversaire qui compte dans ses rangs deux de ses anciens pensionnaires.
Les cas Rongier et Merlin
Durant toute la semaine, Valentin Rongier (30 ans) et Quentin Merlin (23 ans) ont alimenté toutes les conversations. Tous deux formés à la Jonelière et partis à l’Olympique de Marseille à des époques différentes (2019 pour le premier et 2024 pour le second, ndlr), ont choisi de signer en faveur de Rennes cet été. Deux transferts vus comme des trahisons du côté de Nantes. "Chaque joueur est différent et a sa mentalité. J’ai des valeurs qui me sont propres. Ils ont fait leur choix, c’est leur problème. Internet, ça reste. Les réseaux, ça reste. Quand on fait certaines choses, il faut les assumer, c’est tout. Certains comprennent, d’autres ne comprennent pas. Moi, je fais partie de ceux qui ne comprennent pas", ne s’est pas gêné Anthony Lopes, faisant allusion aux propos de jeunesse de Valentin Rongier qui avait notamment déclaré que les Rennais étaient des "chèvres".
Le transfert du trentenaire est d’autant plus mal vécu qu’il a été capitaine du FC Nantes et sera samedi après-midi celui de Rennes. Aussi pour lui, l’accueil de la Beaujoire promet d’être salé. Pas de quoi néanmoins inquiéter Habib Beye. "J’estime qu’ils ont assez de maturité et de distance par rapport à ce qu’ils ont vécu (…) Ils l’ont vécu contre l’OM (lors de la première journée au Roazhon Park, ndlr), qui pour moi était aussi fort émotionnellement parce qu’ils venaient de quitter ce club. Et j’avais eu juste une petite discussion avec eux, mais je m’étais vite rendu compte qu’ils étaient très focus sur ce qu’ils avaient à faire (…) Ils savent qu’ils ne seront pas en terrain conquis, mais quand ils sont arrivés au Roazhon Park pour leur premier match, ils ne l’étaient pas non plus (…) J’estime que ces garçons sont très stables émotionnellement pour ne pas être mis en difficulté par des sifflets", a promis l’entraîneur rennais, qui devrait aligner les deux hommes dès le coup d’envoi.
La dynamique rennaise
S’il comptera sur les deux anciens de la maison jaune, Habib Beye devra se passer de Przemysław Frankowski et Abdelhamid Aït Boudlal, touchés à l’adducteur, et peut-être aussi d’Alidu Seidu, incertain après avoir reçu un coup à l’entraînement.
Chez les locaux, plusieurs absences sont à noter, comme celles de l’international Espoirs Herba Guirassy, Mathieu Acapandié, Moutanabi Bodiang et Fabien Centonze. Absent la semaine dernière en Côte d’Azur et ménagé dans la semaine, Francis Coquelin devrait en revanche pouvoir tenir sa place et reprendre le brassard de capitaine. Un renfort bienvenu pour soulager une équipe dans le dur et qui doit beaucoup aux exploits d’Anthony Lopes depuis le début de la saison. Déjà bien remonté, l’ancien Lyonnais aura encore son importance dans ce match, qui sera le 100e de l’histoire entre les deux clubs de l’Ouest. Pour l’heure, les Canaris mènent les débats avec 44 succès contre 32 aux Rennais (23 nuls), mais la dynamique récente est, elle, favorable aux Rouges et Noirs, vainqueurs de huit des onze derniers derbys (deux défaites et un nul, ndlr).