Saint-Étienne reprend espoir pendant que Montpellier se noie. C’est ainsi qu’on pourrait résumer la situation en bas du classement de la Ligue 1 après la décision rendue par la Commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Réunie hier pour statuer sur les événements du 16 mars dernier, qui avaient entraîné l’interruption de la rencontre à La Mosson, ladite commission a été impitoyable avec les Héraultais. Elle a décidé d’accorder la victoire sur tapis vert à l’équipe stéphanoise, qui récupère ainsi trois points particulièrement précieux dans la course au maintien. Dix-septième et avant-dernière, l’ASSE revient à un point du Havre, barragiste, et à trois unités de Reims, premier non-relégable et qualifié depuis hier soir pour la finale de la Coupe de France. Un rapprochement crucial à seulement sept journées de la fin de la saison.

Pour Montpellier, en revanche, la situation comptable est dramatique. Bon dernier de Ligue 1, le club héraultais accuse désormais neuf points de retard sur les Havrais, et onze sur les Rémois. Un écart abyssal à ce stade de la saison, surtout pour une équipe qui n’a gagné que quatre fois en 27 matchs et qui présente la pire attaque (21 buts) ainsi que la deuxième défense la plus perméable (62 buts) de l’élite.

Deux recours possibles pour Montpellier

Pour rappel, le 16 mars dernier, la rencontre entre Montpellier et Saint-Étienne à La Mosson avait été interrompue à la 63e minute alors que les Verts menaient 2-0. Après ce deuxième but stéphanois, les supporters héraultais avaient allumé de nombreux fumigènes, dont certains avaient été jetés sur la pelouse. Un début d’incendie avait même dû être circonscrit dans la tribune Étang de Thau, où une femme avait été blessée plus tôt dans la journée, victime de l’explosion d’une bombe agricole.

Outre la défaite sur tapis vert, Montpellier a écopé d’un match à huis clos partiel et de la fermeture de la tribune Étang de Thau jusqu’à la fin de la saison. Le MHSC peut encore contester cette décision en saisissant la commission supérieure d’appel de la Fédération française de football (FFF) ou le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). Deux recours qui n’offrent toutefois aucune garantie, ni d’obtention d’un sursis, ni même d’un allègement de la sanction.