Ligue 1 : Les secrets de la méthode de Roberto De Zerbi
Lors d’un entretien fleuve accordé au Corriere della Sera, Roberto De Zerbi s’est longuement confié sur les secrets de sa méthode, notamment sa relation de proximité nouée avec ses joueurs et ses dirigeants.
Travailleur, révolutionnaire, visionnaire… Les adjectifs ne manquent pas dès que l’on évoque le nom de Roberto De Zerbi. Intronisé sur le banc de l’Olympique de Marseille à l’été 2024, après des passages réussis et remarqués à Sassuolo, au Shakhtar Donetsk puis à Brighton, le coach italien a rapidement fait l’unanimité dans le sud de la France. Malgré un palmarès encore vierge ou presque au plus haut niveau, le Transalpin a réussi à transposer dès ses premiers mois au sein de sa nouvelle formation sa patte, sa vision du football, sa philosophie de jeu à un collectif phocéen à l’écoute, puis performant, en témoigne la deuxième place obtenue par l’OM en Ligue 1 à l’issue de sa première saison. Fin tacticien, Roberto De Zerbi est également un meneur d’hommes hors pair.
Souvent comparé à un volcan pour son tempérament parfois explosif à l'entraînement ou sur le bord du terrain, l’homme de 46 ans peut être aussi calme, proche de ses joueurs, en faisant preuve de pédagogie. Toujours à l’écoute et ouvert au dialogue, Roberto De Zerbi fait en sorte de nouer une relation intense avec ses protégés. Des qualités essentielles pour maintenir un groupe en éveil et le faire avancer dans la même direction. “Avec les joueurs et le staff, je recherche une relation. Si en plus du respect et de l’estime il y a aussi de l’affection, c’est bon. Je suis à la recherche d’une connexion, même avec l’environnement”, a confié cette semaine au Corriere della Sera le coach italien, épanoui depuis son arrivée dans la sulfureuse cité phocéenne.
RDZ adopté par Marseille
Une ville qui sied parfaitement à son caractère, à sa passion pour le ballon rond, et qui n’a pas tardé à l’adopter. “La façon de vivre le football est la même et c’est ce qui me convient. Je ne sais pas si je suis l’entraîneur idéal pour eux, mais Marseille est l’endroit idéal pour moi, pour la valeur qu’elle donne au football. Toutes les contradictions sociales sont oubliées pendant 90 minutes. Tu le sens”, avoue celui qui a également noué une véritable complicité avec les dirigeants marseillais, Pablo Longoria et Medhi Benatia. “Je ne pensais pas investir autant de temps dans la relation avec les managers. Mais à Marseille, avec le président Longoria et le directeur sportif Benatia, j’ai peut-être construit la plus belle relation de tous les temps”, se félicite l’ancien technicien de Brighton.
Interrogé ensuite sur son avenir, étant donné que certains clubs l’auraient sollicité durant l’été, Roberto De Zerbi a coupé court à un éventuel départ. “Cela semble irrespectueux d’en parler, mais il y avait quelque chose. Avec Milan ? Jamais (...) Oui, je suis Italien et je suis beaucoup le championnat. Mais je suis aussi bien à l’étranger”, a-t-il répété. Un épanouissement qui se ressent jusqu’au terrain. Depuis son arrivée dans l’Hexagone, les résultats de l’Olympique de Marseille n’ont jamais été aussi bons et réguliers, avec une série de quatre victoires consécutives en Ligue 1, dont un succès dans le Classique (1-0), sans oublier la démonstration de force contre l’Ajax Amsterdam en Ligue des champions (4-0). De quoi combler l’intéressé : “J’aime beaucoup entraîner. Le dernier mois a été l’une des périodes que j’ai le plus appréciée”. Et il y a de quoi.