Samedi après-midi (17 h sur beIN SPORTS 1), Olivier Giroud pénètrera sur la pelouse du Moustoir avec l’intention d’aider Lille à poursuivre son bon début de saison et avec l’objectif personnel de marquer un troisième but en autant de journées. Un déplacement qui s’annonce néanmoins piégeux dans le Morbihan, où Lorient reste sur un franc succès contre Rennes (4-0).

S’il ne prendra pas ce match à la légère contre le promu breton, c’est aussi parce que l’attaquant de 38 ans sait que le projet lorientais est sérieux. Il faut dire qu’il aurait pu en faire partie, s’il l’avait souhaité. En effet, avant de signer en faveur de Lille, Olivier Giroud a été contacté par la direction sportive de Lorient. Un coup de folie de la part des Merlus ? Au contraire. Pour comprendre les raisons de cette tentative de recrutement, il faut connaître l’identité du directeur sportif du club. Ce dernier n’est autre que Laurent Koscielny. L’ancien défenseur est un proche de l’attaquant, avec qui il a partagé de nombreuses années sur le terrain. Les deux hommes se sont ainsi rencontrés à Tours en 2008, où ils ont passé une saison ensemble, avant de se retrouver à Arsenal de 2012 à 2018. En parallèle, ils ont évolué ensemble en équipe de France entre 2011 et 2018. Une relation longue et forte dont a voulu profiter Laurent Koscielny. "Je l’ai appelé pour savoir ce qu’il voulait faire avec son club de Los Angeles. Mais c’est toujours difficile de pouvoir obtenir des joueurs comme ça. J’aurais tout de suite signé pour l’avoir, mais cela reste un joueur qui a un certain standing, qui recherche la performance et le top niveau. Quand on a vu que c’était compliqué, on est passé à autre chose. Mais je suis content qu’il soit de retour en France", révèle-t-il dans un entretien accordé à Ouest France et au Télégramme.

"Il est resté le même joueur"

Entre un promu qui visera avant tout le maintien et une équipe européenne prétendant au podium, Olivier Giroud a donc rapidement fait son choix. Pas de quoi chagriner son ami, qui sera dans le camp d’en face ce week-end. Et comptez sur lui pour avoir glissé quelques mots aux défenseurs lorientais avant d’affronter le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France, dont la longévité au plus haut niveau l’impressionne. "Il est resté le même joueur, le même homme que quand je l’ai rencontré pour la première fois à Tours (en 2008 en Ligue 2). Il avait des objectifs en tête, il s’est mis des étapes à chaque moment de sa carrière. Il est très performant. C’est un grand gabarit avec la capacité à garder les ballons dos au jeu. Il fait énormément d’efforts, que ce soit défensifs ou offensifs, il court énormément. Il a cette capacité à pouvoir durer dans le temps dans un match. Et il est efficace sur les coups de pied arrêtés, que ce soit offensivement ou défensivement. Il arrive facilement à s’acclimater dans les clubs où il arrive", a-t-il détaillé. Ses deux premières sorties avec le LOSC et ses deux buts, dont celui de la victoire contre Monaco la semaine passée, semblent d’ailleurs lui donner raison.

S’il souhaitera le meilleur à son ami avant la rencontre, nul doute que Laurent Koscielny lui glissera un petit mot afin qu’il ne se montre pas trop dur avec "ses" Merlus. Pas sûr que l’intéressé accepte, comme en témoigne la réponse qu’il lui avait donnée quand il lui avait proposé de poser ses valises en Bretagne après son expérience mitigée aux États-Unis.