Quel visage l’Olympique de Marseille va-t-il proposer à Lens demain (samedi à 17h sur beIN SPORTS 1) ? La question mérite d’être posée tant le club marseillais souffle le chaud et le froid depuis le début de la saison. Deuxième équipe la moins performante à domicile, la formation de Roberto De Zerbi brille dès qu’elle évolue à l’extérieur au point de faire mieux que toutes les autres équipes de Ligue 1. Une inconstance qui à tendance à agacer le technicien italien. Ainsi avant la trêve internationale, il avait eu la désagréable surprise d’assister au naufrage des siens contre Auxerre. "On s'est un peu perdus (…) On a du mal à être les mêmes, tant à domicile qu'à l'extérieur", regrette-t-il.

Néanmoins, l’ancien technicien de Brighton ne voit pas la dynamique actuelle comme une fatalité. Conscient de la qualité de son groupe, il sait celui-ci capable de mieux. "Je suis ni optimiste ni pessimiste, je suis réaliste. La réalité, c'est que c'est un match difficile, mais on a les qualités pour mieux faire. Mais pas seulement par rapport à Auxerre. On peut faire mieux qu'à Nantes, mieux qu'à Montpellier. Mon équipe a les qualités pour mieux jouer à domicile, certes, mais aussi à l'extérieur", professe-t-il avec conviction.

Une affaire de caractère

Le déplacement à Lens est une excellente occasion de prouver ses dires. Si Auxerre, Montpellier et Nantes jouent dans un autre championnat avec l’objectif final d’éviter la relégation en Ligue 2, les Artésiens présentent plus de qualité notamment au niveau défensif. Avec seulement 9 buts encaissés en 11 journées, ils possèdent la deuxième défense la plus imperméable de l’élite derrière Monaco (8). De quoi donner du fil à retordre à l’attaque marseillaise d’autant que la préparation n’a pas été optimale. "On a dû travailler avec sept ou huit joueurs en moins. On a travaillé sur le physique, moins sur la tactique", reconnaît Roberto De Zerbi qui refuse néanmoins que cela serve d’excuse en cas de faux pas. "On a préparé ce match ce matin, on le prépare un peu ce soir, on essaie d'être le plus prêt possible. Les Argentins nous rejoindront à Lens ce soir, à cause de la neige. On prépare ce match sans excuses", soutient-il.

Déterminé, l’Italien veut surtout voir son équipe montrer de la fierté. "Si on va tous dans la même direction, on pourra surmonter les problèmes. Si on se laisse prendre par l'angoisse, ce sera plus dur (…) On a une équipe forte, on sait ce qu'on doit faire pour progresser. Moi, mais les joueurs et le club de manière général, n'accepte pas le match contre Auxerre. Sur le terrain, ce n'était pas suffisant. Je n'ai pas employé de mots forts. J'ai juste assumé mes responsabilités", assène-il avec fermeté avant de rappeler son engagement total auprès du club. "Si vous croyez que je vais démissionner, que c'est mon idée, je tiens vraiment à souligner que je ne fuis pas. Je reste ici, je n'ai pas fui du Shakhtar même quand Poutine a lancé des bombardements à Kiev. Je crois à cet OM, aux joueurs que j'entraîne."

Un discours volontaire pour secouer son groupe et lui faire prendre conscience de ce qu’il doit mettre en place sur le terrain pour exploiter son plein potentiel. Alors quel visage montrera l’OM à Lens ? Réponse demain à 17h.