Il n’est jamais évident de prendre en main une sélection du calibre de l’Angleterre, encore plus quand on ne possède pas l’aura d’un ancien grand joueur, qu’on n’a pas dirigé un grand club et qu’on débarque depuis le monde des jeunes.

Confiance en l’avenir

Certes Lee Carsley a remporté l’Euro des moins de 21 ans avec les jeunes pousses anglaises mais ce titre ne donne pas carte blanche pour la suite. Loin de là. Nommé récemment pour remplacer Gareth Southgate et assurer pour l’instant l’intérim pendant un an, l’Irlandais se savait attendu au tournant pour sa première sur le banc des Three Lions. Une première très symbolique à Dublin face à la sélection du Trèfle dont il a porté le maillot national à 40 reprises dans sa carrière de joueur, et réussie puisque son équipe s’est imposée grâce à des buts de Jack Grealish et Declan Rice (2-0). De quoi donner confiance. "Au plus profond de vous, vous pensez que c’est facile d’être le manager de l’Angleterre quand vous êtes assis dans votre canapé. Plusieurs fois, j’ai douté d’en être capable mais cette victoire m’a donné confiance à moi et au reste du staff. Elle nous a confirmé que nous y arriverons", a-t-il confié aux médias britanniques.

Escorté par ses doutes, "c’est normal d’en avoir", a-t-il rappelé, Lee Carsley s’est offert une certaine crédibilité en Irlande et le droit de croire que ce siège éjectable est peut-être fait pour lui finalement. Demain, il aura une nouvelle occasion de montrer que le costume lui sied à merveille avec la réception de la Finlande, toujours dans le cadre de la Ligue des Nations. Une nouvelle occasion aussi de montrer aux dirigeants anglais qu’il peut incarner le futur d’une sélection en quête d’un titre depuis 1966.