Dans deux jours, Lionel Messi visera le 47e titre de son immense carrière à l’occasion de sa première finale de MLS. Frustré par une élimination précoce dès le premier tour des play-offs l’année passée alors même que lui et son équipe avaient survolé la saison régulière et établi un nouveau record de points, l’attaquant argentin a cette fois réussi à conduire les siens jusqu’au match décisif, celui décernant le titre de champion national.

Pour soulever le trophée, il faudra néanmoins venir à bout des Vancouver Whitecaps, la franchise canadienne où évolue depuis l’été dernier Thomas Müller. Un match ouvert où l’Inter Miami tentera de conserver la dynamique née ces dernières semaines et impulsée par le réajustement tactique de Javier Mascherano. Privé de Luis Suarez lors du troisième match de la série contre Nashville au 1er tour, le technicien argentin avait alors recentré Tadeo Allende à côté de son compatriote champion du monde 2022 et confié l’animation de l’aile droite au jeune Mateo Silvetti, un autre Argentin de seulement 19 ans et originaire de Rosario comme Lionel Messi. Un choix couronné de succès puisque la connexion argentine a débouché sur trois démonstrations offensives.

"Il a quelque chose de différent"

Si l’inspiration de son ancien coéquipier pourrait bien faire la différence dans la nuit de samedi à dimanche, celui que l’on surnommait "El Jefecito" n’est pas, aux yeux de l’octuple Ballon d’Or, le meilleur entraîneur qu’il a côtoyé. Ce titre, comme Cesc Fàbregas, il le décerne à Pep Guardiola. "Pour moi, il est unique. Il y a des entraîneurs extraordinairement bons, mais il a quelque chose de différent. Pour moi, il est le meilleur de tous. Que ce soit sa vision du jeu, sa préparation des matchs, sa capacité à communiquer avec les joueurs… il est très complet. Il est allé ailleurs et a continué à gagner. Pas seulement grâce aux victoires, mais grâce à la manière dont ses équipes jouaient", a confié Lionel Messi dans un entretien accordé à ESPN.

Un superbe hommage qui ajoute à l’aura du manager catalan. Il faut dire que son travail auprès de Lionel Messi au FC Barcelone a préfiguré certaines des "révolutions" tactiques ayant infusé partout en Europe et dans le monde, comme cette position de faux n° 9 visant à rapprocher l’Argentin de Xavi et Andrés Iniesta mais aussi à lui donner un rôle hybride entre attaquant et meneur de jeu. Si leur collaboration n’a duré que quatre saisons, de 2008 à 2012, elle a été couronnée de succès et a dessiné la période la plus faste de l’histoire du FC Barcelone. De quoi marquer pour toujours la légende blaugrana et susciter son éternelle admiration.