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Premier League : Le jour où Fabio Capello a remis en place Pep Guardiola
Ancien entraîneur de Pep Guardiola lorsqu’il officiait sur le banc de l’AS Roma au début des années 2000, Fabio Capello a raconté le jour où il a sérieusement rappelé à l'ordre son protégé à l'entraînement.
Depuis 2018, les amoureux du football ne peuvent plus apercevoir Fabio Capello sur les bancs de touche des clubs professionnels. Alors âgé de 71 ans, le technicien italien avait en effet décidé il y a sept ans de mettre un terme à sa carrière d'entraîneur au sortir d’une longue et riche aventure dans le milieu du ballon rond. Réputé pour son management, son sens tactique et ses méthodes rigides, Fabio Capello a dirigé avec succès quelques-uns des plus grands clubs européens à l’instar de la Juventus de Turin, l'AC Milan, l'AS Roma en Italie ou encore le Real Madrid en Espagne. Après plusieurs expériences en club, il a également occupé les postes de sélectionneur de l'Angleterre et de la Russie.
Même s’il n’officie plus sur les bancs de touche aujourd'hui, le coach emblématique transalpin n’en reste pas moins en alerte sur l’actualité footballistique et prend régulièrement la parole afin de revenir sur quelques épisodes marquants de sa carrière. Et sa dernière anecdote vaut le détour. Alors qu’il était en poste à l’AS Roma lors de l'exercice 2002-2003, Fabio Capello a un jour sérieusement recadré l’un de ses joueurs qui avait pris la liberté de lui faire part de quelques recommandations. Le nom de ce gredin ? Un certain Pep Guardiola. “Nous n’avons pas discuté de quoi que ce soit. Il est venu me dire comment je devais faire mon travail et je lui ai dit : ‘Va courir et après tu pourras parler’”, a dans un premier temps révélé Fabio Capello lors d’un entretien accordé à El Mundo.
Capello sans pitié avec Guardiola
Si ce jour-là, il n'a pas aimé la franchise et l’audace de son milieu de terrain, l’homme de 78 ans n’a depuis pas changé d’un iota son opinion sur l’actuel coach de Manchester City. Pire, il semblerait qu’elle se soit même dégradée avec le temps. “Vous savez ce que je n’aime pas chez Guardiola ? Son arrogance. La Ligue des champions qu’il a remportée avec City est la seule où il n’a rien tenté de drôle dans les matches décisifs. Mais toutes les autres années, à Manchester et à Munich, lors des journées clés, il a toujours voulu être le protagoniste. Il changeait les choses et les inventait pour pouvoir dire : ‘Ce ne sont pas les joueurs qui gagnent, c’est moi’. Et cette arrogance lui a coûté plusieurs Ligues des champions”, a-t-il ajouté sans prendre de pincettes.
Sans pitié à l’égard de Pep Guardiola, pourtant considéré comme l’un des plus fins tacticiens et meilleurs entraîneurs de son époque, Fabio Capello en a rajouté une couche. “Je le respecte, mais pour moi c’est clair. D’ailleurs, même si ce n’est plus de sa faute, il a fait énormément de mal au football. Parce que tout le monde a passé dix ans à essayer de le copier. Cela a ruiné le football italien, qui a perdu sa nature”, a-t-il déclaré avant de conclure sur une note plus positive : “Heureusement, le football est en train de changer (...) J'apprécie beaucoup Guardiola. J'ai vécu trois révolutions dans le football, une toutes les 20 ans environ: l'Ajax de Cruyff, le Milan de Sacchi et le Barça de Guardiola". Suffisant pour se faire pardonner après ses critiques ?
La réponse de l’Espagnol
Et alors que cette prise de parole a fait couler beaucoup d’encre au Royaume de sa Majesté cette semaine, Pep Guardiola a répondu à son homologue ce vendredi lors de la conférence de presse organisée en marge de la rencontre face à Brighton en Premier League. Le tout sur le ton de l’humour. “J'écoute tout ce qu’on dit de moi. Tout. Alors faites attention ! Ce n’est pas la première fois que M. Fabio Capello dit cela. Je ne suis pas assez bon pour gagner dans le football italien… Un gros câlin à Fabio, un gros câlin”, a ainsi déclaré avec le sourire l’ancien entraîneur du FC Barcelone et du Bayern Munich, lui qui n’a pas souhaité remettre de l’huile sur le feu. En revanche, une chose est certaine : les deux hommes ne partiront pas ensemble en vacances.