On se croirait revenu la saison dernière quand Manchester City et Arsenal se disputaient le sommet de la Premier League chaque semaine. Après seulement quatre journées, Cityzens et Gunners sont déjà là-haut, aux deux premières places du championnat d’Angleterre, et ont prolongé leur formidable duel qui tient en haleine tout un pays et même au-delà.

Ce dimanche, les deux meilleures équipes du Royaume seront une fois de plus face à face en clôture de la 5^e journée. Une rencontre que Mikel Arteta attend avec impatience. "C'est un match très difficile. Nous allons chez les champions, l'équipe qui, je pense, dans l'histoire de la Premier League, a été la plus régulière, non seulement en termes de résultats, mais aussi en termes de domination et de performances de haut niveau. C'est le défi, nous devons aller là-bas et prouver que nous avons fait un pas de plus et que nous pouvons rivaliser", a exposé le manager espagnol en conférence de presse.

Un troisième déplacement de suite

La saison dernière, ce dernier avait en effet trouvé la recette et mis fin à une série de huit défaites consécutives en quatre ans. Trop naïfs et permissifs, les Gunners avaient serré le jeu et mis plus d’impact pour secouer leurs rivaux et les empêcher de développer leur jeu. Une tactique particulièrement visible le 31 mars dernier où ils avaient décidé de verrouiller à l’Etihad Stadium, récoltant le nul qu’ils étaient venus chercher. Une erreur puisqu’en fin de saison, deux points leur manquait pour finir premiers. Six mois ont passé et les dynamiques ont changé.

En embuscade à deux longueurs (encore), Arsenal arrive diminué à l’heure du choc, miné par les blessures et au bout d’une semaine éreintante "Nous nous préparons depuis la pré-saison. Bien sûr, nous connaissions le calendrier et nous savions qu'il est extrêmement rare de jouer dans ces conditions avec trois énormes matches à l'extérieur en six jours, mais c'est ce qui s'est passé et nous nous y sommes préparés, à la fois physiquement, mentalement et tactiquement", a voulu évacuer Mikel Arteta qui ne se servira pas de ces détails comme d’une excuse au moment de se présenter dans l’enceinte des Sky Blues où Arsenal n’a plus gagné depuis le 18 janvier…2015 (2 nuls et 8 défaites, ndlr). S’il devra faire sans son capitaine et maître à jouer Martin Odegaard, le manager londonien sait qu’il pourra s’appuyer sur une défense redoutable de solidité, qui n’a encaissé qu’un but en 5 matchs cette saison, dans le sillage de sa paire Saliba-Gabriel et du portier David Raya, encore décisif contre l’Atalanta Bergame.

Haaland inarrêtable ?

Tout l’enjeu pour les Gunners sera ainsi de parvenir à contenir les assauts mancuniens comme ils l’avaient fait la saison dernière. Pour cela, il faudra notamment réussir à museler Erling Haaland. Muet en milieu de semaine contre l’Inter Milan, l’attaquant norvégien est infernal sur le sol anglais puisqu’il compte déjà 9 buts à son actif en à peine quatre match joués, plus que n’importe quel club de Premier League à ce stade.

Conscient de la force de frappe de son joueur, Pep Guardiola ne se privera pas de son arme n°1 qu’il espère pouvoir associer à Kevin De Bruyne. En effet, un doute demeure quant à la présence du capitaine des Cityzens, sorti touché à l’aine en Ligue des champions, et une décision ne sera prise qu’au dernier moment. Son absence serait ainsi préjudiciable au regard de l’adversité. "Cela a toujours été un match serré, ces dernières années. Je pense que nous sommes une bonne équipe, mais ils sont bons aussi. Ils font beaucoup de bonnes choses, c'est une équipe complète, c'est pourquoi ils ont été nos plus grands rivaux ces deux dernières saisons", reconnaît le Catalan. Néanmoins, ce dernier ne veut pas accorder trop d’importance à ce duel précoce dans la saison. "En termes de classement, ce n'est pas vraiment important. Ce sera important quand nous irons à Londres dans la deuxième partie de la saison (le 1^er février 2025, ndlr)", pressent-il. En effet, la saison dernière, les Mancuniens avaient perdu à l’Emirates début octobre mais avaient soulevé le trophée de champion en mai.

Si Guardiola se garde de se mettre une pression inutile, la rencontre de dimanche verra deux équipes déterminées à marquer leur territoire et leur adversaire dans ce nouvel exercice déjà haletant.