Une saison en enfer. Plus habitués depuis trois décennies à terroriser leurs adversaires, les Red Devils ont goûté aux flammes, n’échappant au pire que par la faiblesse abyssale des trois promus (Southampton, Leicester et Ipswich Town) renvoyés d’où ils venaient après seulement une saison dans l’élite. S’il n’y a pas eu de descente à déplorer, Manchester United a tout de même traversé son pire exercice depuis la saison 1973-1974, terminant à une indécente 15e place, enregistrant au passage son record de défaites à Old Trafford, devenu le théâtre de ses cauchemars.

Malgré cet accident industriel qui aura coûté leur poste à deux managers et donné de drôles de maux de tête à un troisième, qui n’a d’ailleurs pas fini de se demander comment transformer son effectif, le club mancunien ne désespère pas de renaître de ses cendres. Interrogé dans le fanzine du club, United We Stand, Omar Berrada a expliqué qu’il était temps pour Manchester United de retrouver sa place. "Il s'agit d'établir une série d'objectifs dans un délai donné afin que nous puissions concentrer nos efforts et notre énergie sur cet objectif", a déclaré le président mancunien. L’objectif en question n’est autre que le titre de champion d’Angleterre. Une chimère si l’on se fie aux récents résultats et au niveau affiché par Bruno Fernandes et ses partenaires, très en dessous de ceux de Liverpool, Arsenal ou encore Manchester City.

"Nous avons deux ou trois mercatos d’été pour construire une équipe compétitive"

Néanmoins, le dirigeant se donne trois ans pour y parvenir. "L'équipe peut-elle remporter le titre de Premier League d'ici 2028 ? Bien sûr. Nous venons de terminer 15e et cela semblait impossible. Mais pourquoi ne pas viser cet objectif ? Pourquoi ne pas faire tout ce qui est en notre pouvoir ? Je crois fermement que nous pouvons le faire. Nous avons deux ou trois mercatos d’été pour construire une équipe compétitive et capable de gagner la Premier League", a-t-il soutenu avec conviction.

L’arrivée de Matheus Cunha entre dans cette perspective de redressement sportif. Un redressement qui s’opère aussi en interne, où Omar Berrada, sous la houlette de Sir Jim Ratcliffe, a sabré dans les coûts pour assainir des finances dans le rouge, elles aussi. Une cure d’austérité visant à remettre sur pied un club à la dérive. "Personne ne dit que nous ne voulons pas gagner avant. Nous nous donnons juste une cible et une trajectoire à suivre pour l’atteindre", a même osé le président des Red Devils. Après une saison en enfer, ceux-ci ont bien l’ambition de redevenir ce qu’ils étaient : de diaboliques compétiteurs craints de tous. Ils se sont donnés trois ans pour y parvenir.