Des débuts contrastés pour Ruben Amorim. Pour son premier match à Manchester United en qualité d’entraîneur de l’équipe première face à Ipswich Town à l'occasion de la 12ème journée de Premier League, le technicien lusitanien est passé par de nombreuses émotions. La joie et le soulagement tout d’abord à la faveur de l’ouverture du score précoce de Marcus Rashford, puis la frustration et la déception lorsque le promu a repris du poil de la bête, posé de sérieux problèmes au collectif mancunien, avant d’arracher l’égalisation ce dimanche à Portman Road (1-1). Un point qui ne fait pas les affaires de la formation du Nord de l’Angleterre, actuelle douzième au classement en championnat.  

Ce n’était donc pas le départ espéré pour l’ancien coach du Sporting Lisbonne même s’il semblait se contenter de ce point à l’issue du coup de sifflet final en raison du peu de temps de préparation qu’a pu bénéficier son groupe. “Je sais que c’est frustrant pour les fans, mais nous changeons tellement de choses en ce moment avec beaucoup de matchs qui arrivent. Nous allons souffrir pendant une longue période et nous allons essayer de gagner des matchs, cela prendra du temps. Nous devons gagner des matchs, mais nous aurions pu perdre sans Onana. Je pense donc que nous devons comprendre cela et réfléchir et être pragmatiques, car ces gars ont eu deux jours pour s’entraîner pour changer autant de choses”, a expliqué Ruben Amorim au micro de Sky Sports.

“Ils ont trop réfléchi”

Lucide et conscient de l’ampleur de la tâche qui se présente devant lui, l’homme qui a débarqué dans le Nord de l’Angleterre le 11 novembre dernier a ensuite pointé les lacunes dont ont fait preuve les troupes mancuniennes. “Ils ont essayé, ils ont trop réfléchi pendant le match et c’est normal. Nous commençons très bien, mais ensuite nous aurions dû avoir plus de possession de balle, garder le ballon et parfois, nous avions le ballon en défense et le reste des gars étaient trop coincés parce qu’ils se demandaient où ils devaient être”, a-t-il poursuivi, refusant en revanche d'accabler ses joueurs pour leurs prestations d’autant que les internationaux, revenus tard de la trêve internationale, ont eu encore moins de temps que certains de leurs coéquipiers pour assimiler ses principes de jeu.   

“C’est difficile pour les joueurs de faire face à tout en trois jours, mais nous n’allons pas oublier la nouvelle idée. Je pense que c’est pour cela que j’ai été amené ici au milieu de la saison et nous essayons de faire face aux choses auxquelles ils sont habitués. L’année prochaine, au même stade, soit nous serons là avec les mêmes problèmes ou alors, nous commençons maintenant, nous risquons un peu, nous souffrons un peu et l’année prochaine, nous serons meilleurs à ce stade”, a-t-il conclu. Mais avant de se projeter sur la prochaine saison, Ruben Amorim va d’abord s’atteler à réussir son intégration. Et cela passera par le redressement d’un club englué dans le ventre mou de la Premier League.