Serie A : Aurelio De Laurentiis rend hommage à Antonio Conte
A quelques jours de la fin de l’année 2024, le président de Naples s’est félicité d’avoir confié les rênes de son équipe à l’ancien sélectionneur italien.
Naples est une ville de passion et la passion ne se satisfait pas de demi-mesure. En 2024, le club napolitain a vécu de contrastes. Champion en titre, il a abandonné presque sans combattre la couronne si ardemment désirée. Un échec conséquence d’une litanie de mauvais choix dont Aurelio De Laurentiis a assumé pleinement la responsabilité lors d’un récent point presse. "J'ai commis les erreurs de la première partie de l'année, j'en prends toute la responsabilité et je ne veux accuser personne, sinon la liste serait trop longue. Ce qui compte, c'est que je suis l'entrepreneur qui investit son propre argent, l'un des rares à le faire, et qu'il est donc juste que j'assume toutes les responsabilités vis-à-vis de nos extraordinaires fans", ne s’est pas dédouané le fantasque président napolitain.
L’une de ses principales erreurs aura certainement été de se planter dans le casting de l’entraîneur. Pour succéder à Luciano Spalletti, parti s'occuper de la Squadra Azzurra, il s’était laissé séduire par Rudi Garcia. L’idylle avec le technicien français s’est rapidement consumée et l’Italien a enchaîné les erreurs, rappelant d’abord Walter Mazzarri mi-novembre avant de le congédier en février et de finir l’exercice 2023-2024 avec Francesco Calzona. Une instabilité sur le banc qui s’est traduite par un lent naufrage. Aussi lors des 6 premiers mois de 2024, Naples n’a remporté que 5 de ses 20 matchs en Serie A (10 nuls et 5 défaites) et finit à une anonyme 10e place.
Conte redonne du cœur
Un échec sportif qui a entraîné une révolution à l’été et avec elle, le retour du beau temps et des sourires. "Au second semestre 2024, j'ai trouvé l'homme, Antonio Conte, qui m'a aidé en me faisant comprendre que nous devions nous restructurer. Beaucoup de joueurs étaient encore ceux du Scudetto, mais il fallait leur donner un second souffle et les lier avec les nouveaux. Et il a réussi grâce aussi à (Gabriele) Oriali et à son staff", s’est réjoui le dirigeant italien dont le club pointe à la 2e place de Serie A à deux points de l’Atalanta Bergame.
Un redressement spectaculaire qui doit donc beaucoup à l’autocritique d’Aurelio De Laurentiis qui a accepté de faire totalement confiance à son nouvel entraîneur et de lui offrir ce qu’il désirait à l’image de la venue de Romelu Lukaku, attaquant apprécié de l’ancien sélectionneur italien et avec qui il avait conquis le titre de champion d’Italie en 2022 sous les couleurs de l’Inter Milan. Le président napolitain espère ainsi que le duo rééditera la performance pour ramener Naples au sommet et éviter une nouvelle attente interminable. En 2023, les Partenopei avaient ainsi mis fin à 33 ans de disette depuis leur dernier titre national en 1990. Avec Conte, Lukaku et une confiance renouvelée, tout semble réuni pour un printemps de fête mais pour y parvenir, il faudra tenir le rythme des Bergamasques (11 victoires consécutives, ndlr), à commencer par dimanche prochain à domicile contre le promu Venizia, actuellement 19e et avant-dernier. A Naples, c’est souvent tout ou rien.