L’AC Milan poursuit sa tournée à l’autre bout du monde et, après deux matchs dans le Sud-Est de l’Asie, il a rallié l’Australie où il jouera demain sa dernière rencontre contre Perth Glory. En marge de ce rendez-vous un peu particulier, qui pourrait préfigurer la future délocalisation de la rencontre de Serie A contre Côme prévue en février prochain, Christian Pulisic a pris le temps de répondre aux questions de la Gazzetta dello Sport sur la saison particulière qui s’annonce. "Ce sera une saison formidable, et beaucoup de joueurs voudront la jouer à fond, car elle se terminera par la Coupe du monde aux États-Unis, au Mexique et au Canada. Pour moi, disputer la Coupe du monde dans mon pays est un rêve, et je veux travailler dur pour être prêt pour le plus grand événement du football mondial. Je suis ravi d'y être, mais il me reste d'abord une saison entière à jouer pour l'AC Milan. Pour l'instant, je me concentre uniquement sur ça, même si la Coupe du monde est encore dans un coin de ma tête", a-t-il concédé.

La Ligue des champions comme objectif

En effet, avant de conduire la sélection états-unienne devant ses supporters, le capitaine de Team USA aura fort à faire en Italie, où la mission sera de redresser l’AC Milan après une saison insipide, terminée à une indigne huitième place le privant de coupe d’Europe. "Notre objectif est de nous qualifier l'année prochaine. La Ligue des champions est la compétition européenne la plus passionnante, et Milan mérite d'y participer", a assumé l’attaquant face au quotidien sportif italien, refusant néanmoins de songer à s’inviter dans la course au titre en Serie A. "Nous essaierons de gagner autant de matchs que possible et de terminer au meilleur niveau possible", s’est-il contenté de dire.

Pour y parvenir, un axe d’amélioration a été ciblé par Massimiliano Allegri : la solidité défensive. La saison dernière, la formation rossonera a encaissé 63 buts en 55 matchs toutes compétitions confondues, dont 43 en 38 rencontres de Serie A. Beaucoup trop pour rivaliser avec les meilleurs. "Si nous voulons progresser, nous ne pouvons pas encaisser autant de buts que la saison dernière. C'est un point sur lequel nous devons être vigilants et travailler. Pas seulement les défenseurs, mais toute l'équipe, car nous défendons tous ensemble", a appuyé le joueur américain. Ce dernier a d’ailleurs fait part de sa joie de pouvoir collaborer avec l’entraîneur originaire de Livourne. "Je pense qu'il a bien démarré. C'est un entraîneur qui a entraîné de nombreux champions, il sait dialoguer avec les joueurs, créer une bonne relation avec l'équipe, et il s'efforce de donner à Milan une cohésion défensive significative, essentielle pour créer des occasions de but", a-t-il expliqué.

Un meilleur buteur prêt à partager

Les buts, justement, Christian Pulisic en a inscrit 17 toutes compétitions confondues lors du précédent exercice, finissant meilleur réalisateur de l’AC Milan en Serie A (11), mais aussi en Ligue des champions (4). "Ici, à Milan, j'ai bénéficié d'une grande liberté dès le début et je ressens la confiance de tous : de mes coéquipiers à l'entraîneur, des dirigeants aux supporters. En m'acquérant, le club m'a offert une formidable opportunité, et j'ai le devoir de progresser chaque année, de travailler dur pour toujours progresser en termes de performance. Si tout se passe bien, ce ne sera pas une surprise pour moi, compte tenu de ce que je fais pendant l'année et la pré-saison, où je suis à 100 % et je donne tout ce que je peux (…) Je m'amuse beaucoup à Milan et je veux continuer sur cette lancée, en donnant le meilleur de moi-même", a déclaré l’Américain, très épanoui à l’aube de sa troisième saison en Italie, où il estime avoir fait beaucoup de progrès : "Depuis que je suis en Italie, je pense avoir amélioré ma capacité à prendre des décisions pour conclure les actions."

S’il compte faire encore mieux dans les mois à venir pour aider l’AC Milan à atteindre son objectif, Christian Pulisic ne serait pas contre partager davantage la lumière, notamment avec Rafael Leão, qu’il estime victime de critiques trop acerbes. "Je ne comprends pas pourquoi les gens continuent de douter de son potentiel. Nous le savons bien, et le voir marquer comme il l'a fait samedi contre les Reds, après une belle série, ne nous surprend pas. Pour moi, c'est un talent exceptionnel" (il le répète trois fois, ndlr). "Comme toute l'équipe, il doit juste trouver la régularité et il deviendra de plus en plus décisif", a-t-il confié au sujet du Portugais, que Massimiliano Allegri a aligné en pointe ou dans un système à deux attaquants lors de cette pré-saison. Peut-être un indice d’une évolution tactique chez les Milanais et une manière de relancer l’intéressé en le rapprochant de la surface adverse, à l’image de ce qu’a fait avec une réussite insolente Luis Enrique avec Ousmane Dembélé au Paris Saint-Germain.