Serie A : Gianluca Zambrotta décrypte le choc Inter-Juve
Interrogé par la Gazzetta dello Sport, l’ancien international italien se penche sur le derby d’Italie qui aimantera tous les regards demain lors de la 3e journée de la Serie A.
Un jour avant le derby de Manchester qui clôturera le week-end en Premier League ou la reprise du Paris Saint-Germain en Ligue 1 face à Lens (dimanche à 17h15 sur beIN SPORTS 1), tous les regards se tourneront vers l’Italie, où la Serie A a réservé aux amateurs de football une affiche historique.
L’Inter blessée, la Juventus impénétrable
Samedi en fin de journée, à partir de 18h, la Juventus Turin et l’Inter Milan ont rendez-vous dans le Piémont pour un choc toujours particulier entre deux prétendants affirmés au titre de champion d’Italie. "C’est le derby italien : une ambiance formidable, un match palpitant même si ce n'est que la troisième journée", a dit Gianluca Zambrotta, plantant le décor dans un entretien accordé plus tôt cette semaine à la Gazzetta dello Sport, avant de donner du contexte : "Après la défaite à Udine, l'Inter voudra se racheter", a-t-il imaginé.
En effet, avant la trêve internationale, l’équipe dirigée par Cristian Chivu a manqué de réalisme (16 tirs, mais seulement 4 cadrés) et chuté sur la pelouse de l’Udinese (1-2). Un coup d’arrêt après une première journée record, où les Nerazzurri avaient démoli le Torino (5-0) dans le sillage du duo Marcus Thuram (deux buts) – Lautaro Martinez (1 but et 1 passe décisive).
Moins efficaces contre l’Udinese, les attaquants intéristes tenteront donc de se rattraper. Une tâche compliquée face à une défense toujours imperméable. "J'apprécie beaucoup la défense de la Juve, et le retour de Bremer est, comme une signature, crucial. L'équipe a été solide lors des premiers matchs, mais l'Inter sera désormais un adversaire plus coriace", a estimé le champion du monde 2006 et ancien cadre de la Juventus Turin entre 1999 et 2006, qui salive déjà des oppositions à venir sur la pelouse. "Lautaro et Marcus Thuram face à la défense de la Juventus, une belle bataille. Et puis au milieu de terrain, Barella et les autres contre Locatelli et Khéphren Thuram… Il y aura beaucoup de duels."
Des couloirs cruciaux
Parmi les duels qui l’intéresseront particulièrement, l’ancien latéral droit italien scrutera avec attention les couloirs, un secteur clé selon lui. "L'Inter compte (Federico) Dimarco et (Denzel) Dumfries sur les flancs, tous deux très offensifs. Ils pourraient donc compter sur au moins un joueur pour les contenir, comme (Pierre) Kalulu, qui peut parfois être le joueur nerazzurri le plus dangereux. De l'autre côté, João Mario pourrait être la bonne alternative à Dumfries ; il a réalisé une belle performance à Gênes", a présenté l’ancien latéral italien. "Kalulu joue là-bas depuis un certain temps : on ne peut pas s'attendre à ce qu'il soit Cafu ou Dani Alves, mais il peut alterner avec João Mario. Dans un 3-4-2-1, les trois attaquants sont les joueurs les plus importants, mais les ailiers le sont tout autant : ils doivent être capables de battre leur adversaire en plus de couvrir tout le flanc. João Mario à droite et Cambiaso ou Kostic à gauche sont de bonnes solutions. Avec autant de joueurs offensifs, il faut des ailiers agiles pour équilibrer le jeu", a-t-il poursuivi, visiblement convaincu par les qualités des latéraux turinois et la complémentarité de l’équipe assemblée par Igor Tudor.
Si elle pourra s’appuyer sur un socle défensif solide et renforcé par le retour de blessure de Bremer, la Juventus Turin n’entend pas subir les événements et possède des armes pour se montrer dangereuse de l’autre côté du terrain avec les nouvelles recrues Jonathan David, Lois Openda et Edon Zhegrova, ou le létal Dušan Vlahović. Auteur de l’unique but de la rencontre contre le Genoa avant la trêve internationale (1-0), l’attaquant serbe semble avoir accepté son rôle de remplaçant et s’en accommode puisqu’il compte déjà deux réalisations en deux journées et seulement 38 minutes de jeu. "L'année dernière, il avait peut-être du mal à être le seul attaquant sur lequel il pouvait compter. Il se sent probablement moins sollicité maintenant et joue plus léger : parfois, les attaquants ont juste besoin de se lancer et ils enchaînent les buts", analyse Gianluca Zambrotta.
Pour sûr, le Serbe aura certainement son mot à dire dans ce derby d’Italie aussi incertain qu’excitant, et dont l’issue donnera un début de réponse sur les prétentions réelles des Bianconeri et des Nerazzurri quant au Scudetto.