Il y a des souvenirs qui restent gravés à jamais. Des bons, Stéphane Dalmat en a beaucoup en tête concernant son passage à l’Inter Milan entre 2000 et 2003. "Porter le maillot des Nerazzurri a été un honneur. J’ai passé deux années et demie fantastiques avec de grands champions et j’ai de merveilleux souvenirs. Je serai toujours reconnaissant envers ce club de m’avoir donné l’opportunité d’exprimer ma façon d’être et de jouer", a-t-il déclaré à l’occasion d’une interview accordée à Calcio Time.

"Le sentiment que quelque chose pouvait mal tourner"

Une reconnaissance qui n’a toutefois pas effacé un parcours sportif douloureux. En effet, parmi les souvenirs joyeux de son aventure lombarde, l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille et du Paris Saint-Germain n’a rien oublié de la 2^e place en Serie A lors de la saison 2002-2003 et surtout le scénario terrible de l’exercice précédent. En tête à l’issue de la 27^e journée, l’Inter Milan laissa filer le Scudetto lors de la 34^e et dernière journée. Un 5 mai noir dont il ne s’est jamais défait. "Le seul grand regret de ma carrière avec les Nerazzurri concerne cette journée incroyable (…) je suis convaincu que nous avons perdu ce championnat au Chievo avec l’égalisation de Cossato dans les dernières minutes du temps additionnel, et surtout avec deux penaltys sensationnels non accordés à l’Inter (2-2, Dalmat avait d’ailleurs marqué à la 47^e). A partir de là, j’ai eu le sentiment que quelque chose pouvait mal tourner à Rome et c’est effectivement ce qui s’est produit. Dans les jours qui ont précédé le match contre la Lazio, on a entendu dire que les joueurs des Biancocelesti étaient satisfaits et qu’ils joueraient 'tranquille'. Je me souviens de Poborský déchaîné dans ce match ! C’était une énorme déception", s’est-il remémoré dans l’émission concoctée par le site italien EuropaCalcio.it.

Lors de cette dernière journée, les Intéristes avaient pourtant bien démarré avec l’ouverture du score de Christian Vieri et regagné les vestiaires avec un but d’avance suite à la réalisation de Luigi Di Biagio. Puis tout avait dérapé en seconde période avec une égalisation très rapide de Karel Poborský, déjà auteur d’une première égalisation à la 20^e minute. Diego Simeone et Simone Inzaghi, aujourd’hui entraîneur de l’Inter Milan, avaient participé à anéantir les espoirs de titre des Lombards, finalement battus 2-4 et dépassés au classement par la Juventus Turin et l’AS Rome.

L’anecdote concernant Ronaldo

Sans qu’il ne fasse de lien avec la perte du titre, Stéphane Dalmat a également dévoilé que les relations entre Héctor Cúper et Ronaldo étaient exécrables. "Ils ne se parlaient pas, ne discutaient pas, ne communiquaient pas. Ils se disputèrent dès le début sur des problèmes de poids et de tactique", se rappelle l’ancien milieu de terrain passé aussi par Sochaux et Rennes. Une inimitié fatale et incompréhensible à ses yeux. "Quand on a un joueur comme Ronaldo, que peut-on lui dire d’autre que de le laisser faire ce qu’il préfère sur et en dehors du terrain ? Cúper n’avait qu’à le laisser tranquille et attendre qu’il marque pour résoudre les matchs (…) Cúper était un excellent entraîneur mais il a commis une erreur avec Ronaldo", a tranché le Français. Une intransigeance qui a vu l’Inter Milan ne rien gagner au cours du mandat du technicien argentin (2001-2003).