C'est déjà l'heure de dresser un premier bilan pour les Bleuets, deuxièmes du groupe C à l'issue de la phase de groupes de l'UEFA Euro Espoirs avec 7 points, à égalité avec le Portugal.

Si on passe les 20 premières minutes catastrophiques du premier match face au Portugal (0-0), et les cinq minutes qui ont failli coûter très cher face à la Géorgie (3-2), l'ensemble est plutôt satisfaisant, avec un dernier succès autoritaire 4-1 face à la Pologne pour assurer la qualification.

Le collectif a progressé au fil des matchs, la richesse du secteur offensif a pu s'exprimer, tout comme la force mentale qu'il a fallu pour renverser ce match dans les toutes dernières minutes face à la Géorgie.

Tout pour l'attaque !

C'est sans nul doute le principal point fort de cette formation, riche en qualité et en diversité au niveau de son secteur offensif, entre les Lepenant, Abline, Tel et bien d'autres. Le sélectionneur Gérald Baticle a ainsi pu se permettre le luxe de changer de ligne d'attaque à trois reprises en trois matchs, avec un chaque fois de bons rendements.

Contre le Portugal, le trio Odobert – Lepenant – Tel aligné derrière Matthis Abline a notamment contribué aux 13 tirs français, avec cette occasion franche pour Johann Lepenant à la 91e qui aurait pu changer le destin des Bleuts.

Face à la Géorgie, c'est Mathys Tel qui a succédé à Abline en pointe, devant la triplette Odobert-Lepenant-Lemaréchal. L'attaquant de Tottenham a inscrit un but sur penalty, Johann Lepenant a mis le but de l'espoir à la 89e pour égaliser, et c'est ensuite Thierno Barry, entré à la 73e qui a conclu pour mettre la cerise sur le gâteau, à la 112e minute.

A son tour, Thierno Barry a débuté le dernier match face à la Pologne en pointe avec une nouvelle ligne inédite pour le soutenir : Loum Tchaouna, Djaoui Cissé et Jean-Mattéo Bahoya. Là encore, le succès a été au rendez-vous avec la révélation du Rennais Djaoui Cissé, auteur d'un doublé dont un but exceptionnel en pleine lucarne. Un succès pour le pari du « turnover » choisi par le sélectionneur :

« Quand il y a des changements dans le onze de départ, cela permet à des joueurs de se reposer et à d'autres, qui ont moins de temps de jeu, de se montrer. L'objectif n'était pas de faire tourner pour faire tourner, mais d'avoir une équipe performante, et c'est ce qu'il s'est passé », a-t-il déclaré.

En trois matchs, les Bleuets ont ainsi pu faire l'étalage de leur arsenal offensif. Tout le monde est impliqué et en confiance !

Du cœur à l'ouvrage

La défense a également ses atouts et a déjà été mise à rude épreuve, contre le Portugal notamment avec trois sauvetages quasiment sur la ligne. Mais on retiendra surtout le cœur, le courage et la force de caractère déployée face aux Géorgiens dans le deuxième match.

Une égalisation de Johann Lepenant à la 89e sur une super passe de Lucien Agoumé, un premier but de Thierno Barry refusé pour un hors-jeu d'un cheveu de Gérald Baticle, et enfin le but de la délivrance, que les Bleuets sont allés chercher avec les tripes.

Du cœur, il faudra encore en avoir sur ces quarts de finale ce dimanche pour passer l'obstacle danois, lui aussi tourné vers l'offensive avec 7 buts inscrits, comme les Bleuets.

Le Danemark a du répondant

Les Danois ont eux aussi démontré leur appétit pour un jeu porté vers l'attaque avec pas moins de 43 trois tirs recensés au cours de leurs trois matchs de groupe.

Oui, le Danemark a du répondant en attaque. Il faudra notamment se méfier de Conrad Harder, la version danoise du Suédois Viktor Gyökeres, qui évolue lui aussi au Sporting Portugal et qui reste sur un doublé face à la Finlande (2-2), mais aussi de l'attaquant de Newcastle William Osula,

Lui aussi a mis un doublé, face aux Pays-Bas lors du match précédent (2-1). C'est surtout lui qui a inscrit le but du 3-2 lors de la victoire en match d'ouverture face à l'Ukraine à la 85e minute. Les Bleuets seront-ils à la hauteur du défi ?