C’est une victoire sur laquelle Lille va pouvoir construire le reste de sa saison. Hier soir, le club nordiste est allé chercher sa qualification en barrages de la Ligue des Champions sur la pelouse de Fenerbahçe (1-1, a.p.). Une qualification arrachée au bout de la prolongation sur un penalty de Jonathan David, après que Diakité eut égalisé sur l’ensemble des deux matchs dans le temps additionnel. "C’est à la fois pour ce genre d’émotion qu’on fait ce métier, mais c’est également à cause de ce genre d’émotions qu’on vieillit plus vite dans ce métier", s’est amusé Bruno Génésio qui a donc gagné son duel avec José Mourinho.

"La qualification est plutôt méritée"

Au-delà de l’émotion, c’est le contenu qui a plu au technicien lillois. "Je trouve que l’on a fait une très bonne première mi-temps durant laquelle on a eu la maitrise du ballon, on a dominé. Il nous a manqué un peu plus de percussion et de prises d’initiative pour concrétiser le tout par un but. En deuxième mi-temps, bizarrement on a refusé de jouer, on s’est contenté de bien défendre et rendre trop vite le ballon à cette équipe de Fenerbahçe qui n’en attendait pas moins pour mettre un petit peu de pression. On a fini par céder sur une action un petit peu bizarre. On a eu un peu de réussite. Nous avons aussi eu Lucas (Chevalier) qui nous a fait des arrêts importants. Mais je pense malgré tout que sur l’ensemble des deux matchs, la qualification est plutôt méritée. Encore une fois, ce que je retiens, c’est qu’à 10, en prolongation avec de jeunes joueurs, on a réussi à aller chercher cette qualification qui était la chose la plus importante. Je suis très fier de mes joueurs ce soir, de leur comportement sur ces deux matchs parce qu’au moment du tirage, peu de monde nous voyaient nous qualifier ici", a salué l’ancien entraîneur de Lyon et Rennes.

Une belle performance d’un groupe lillois qui a su faire front donc à un de moins et montrer un fort caractère. De quoi construire pour la suite. Reste maintenant à récupérer des émotions turques et à se projeter sur la reprise de la Ligue 1, qui démarre samedi soir à Reims (19h).