Le 6 mai 2025 est une date à marquer au fer rouge dans cette dernière édition de la Ligue des champions. Ce soir-là, les passionnés et observateurs du ballon rond se sont retrouvés bouche bée devant le scénario de la demi-finale retour de la compétition entre le FC Barcelone et l’Inter Milan. Surréaliste, dingue, inoubliable, immense, sublime, gigantesque… Les superlatifs ne manquent effectivement pas pour qualifier cette deuxième confrontation entre les deux équipes européennes. Une semaine après une demi-finale aller riche en buts et en émotions (3-3), le club lombard arrachait sa qualification pour la finale de la C1 en prenant le meilleur sur la formation blaugrana au bout d’un nouveau match extraordinaire (4-3 a.p.)

Alors en tête avec deux buts d’avance à la pause, avant de plier et de voir les Catalans revenir et prendre les devants au score dans le second acte, les Nerazzurri avaient dû puiser tout au fond de leurs ressources pour arracher l’égalisation au cœur du temps additionnel, puis aller chercher un succès inespéré en prolongation. Sauvée par deux héros complètement inattendus, Francesco Acerbi et Davide Frattesi, l’Inter Milan a décroché l’un des plus beaux exploits de son histoire pour rallier sa septième finale de Ligue des champions, la deuxième en trois ans. Une double confrontation déjà considérée comme légendaire, mais qui semble ne pas avoir été digérée par l’un des acteurs de cette demi-finale.

"Oui, pour moi, c'était une faute"

Lors d’un entretien accordé cette semaine à Mundo Deportivo, Gerard Martin a en effet estimé que la demi-finale retour, disputée au stade Giuseppe-Meazza, avait été entachée d'une erreur d’arbitrage manifeste. En effet, le latéral gauche du FC Barcelone a expliqué au quotidien espagnol que le but égalisateur de Francesco Acerbi n’aurait pas dû être accordé en raison d’une faute de Denzel Dumfries survenue quelques secondes auparavant. "Oui, pour moi, c'était une faute. Je suis honnête, parce que ça fait un moment et je te le dirais maintenant. Mais pour moi, c'était une faute", confie Gerard Martin, victime de cette faute préalable de l’international néerlandais.

Après avoir visionné les images à plusieurs reprises à tête reposée, le joueur de 23 ans est certain de ce qu’il avance. "Oui, surtout après le match ou le lendemain. J'ai beaucoup regardé l'action parce que j'avais ressenti quelque chose sur le terrain qui n'a pas été sifflé plus tard, et je voulais vérifier si c'était vraiment ce que j'avais ressenti. Ça m'a un peu travaillé", poursuit celui qui a profité de plusieurs blessures dans l’effectif catalan pour s’installer dans le couloir gauche de la défense au cours de la saison écoulée. S’il avait démarré l’exercice 2024-2025 avec la réserve, Gerard Martin a en effet réussi à se faire une place dans l’équipe première avec 42 apparitions, dont 19 titularisations, pour un total de 1 793 minutes de jeu. Un bilan plus que positif.

Martin retient le positif

Malgré l’amertume et la déception de cette élimination rocambolesque, le défenseur est conscient d’avoir participé à une rencontre gravée à jamais dans le livre d’histoire de la Ligue des champions. "Personnellement, oui, c'est l'un des meilleurs matchs. J'ai aussi beaucoup apprécié celui contre le Borussia Dortmund en Ligue des champions. Le match contre l'Inter s'est mal terminé pour tout le monde. Même si j'étais intérieurement satisfait de ma performance, j'ai fini par être très déçu du résultat final", admet celui qui avait tout de même brillé ce soir-là en distillant deux passes décisives, participant de fait au retour du FC Barcelone dans cette partie. Un retour malheureusement vain, au grand dam du principal intéressé.