Ligue des champions : Eric Roy égale Gérard Houiller
En conduisant Brest à son deuxième succès européen de suite, l’entraîneur breton a réalisé une performance plus vue depuis près de 20 ans.
A ce rythme-là, Eric Roy va se constituer une jolie réputation. Architecte de la brillante saison dernière réalisée par Brest et récompensée d’une place sur le podium de la Ligue 1, l’entraîneur breton semble avoir encore quelques tours de magie dans ses carnets et qu’ils fonctionnent plutôt bien sur la scène européenne.
Deux semaines après un baptême du feu très réussi contre le Sturm Graz à Roudourou (2-1), le Stade Brestois a donc remis ça. Hier soir, il a l’audace d’ajouter la manière à sa victoire en étrillant le RB Salzbourg, pourtant habitué des joutes européennes mais dépassé par les enchaînements et la précision des Bretons (4-0). Un résultat aussi beau qu’inattendu après la déroute subie en championnat le week-end dernier à Auxerre (0-3). "Il faut parfois prendre une bonne claque pour se relever. L’important, ce n’est pas de tomber mais de se relever et de continuer à avancer", philosophait le technicien breton. Et ses joueurs ont avancé, sans complexe, portés par l’élan européen créé à Guingamp.
"L’adversité va augmenter"
Résultat, un succès probant qui permet à Brest de devenir, à l’exception du PSG, le premier club français a commencé sa campagne de Ligue des champions par deux victoires depuis l’Olympique de Marseille lors de la saison 2011-2012. Une belle performance pour un club qui vit sa première expérience européenne. De son côté, Eric Roy est, lui, devenu le premier entraîneur français à remporter ses deux premiers matchs avec une équipe française en coupe d’Europe depuis Gérard Houiller en 2005. Notable différence, ce dernier dirigeait alors l’Olympique Lyonnais, champion de France.
Au-delà des considérations statistiques, après avoir vaincu les deux représentants autrichiens engagés en C1, Brest pointe dans le trio de tête de l’épreuve à égalité avec le Borussia Dortmund et le Bayer Leverkusen. Le conte de fée continue pour les irréductibles bretons, bien décidés à ne pas se réveiller de si tôt pour profiter de la douce euphorie continentale "On n’a fait qu’un petit pas, ce sont souvent les derniers les plus difficiles et l’adversité va augmenter mais il faut profiter ce soir (hier). J’ai dit aux joueurs : 'Endormez-vous avec de belles images'", a déclaré Eric Roy, déjà tourné vers les échéances de la Ligue 1 où son équipe ne connaît pas la même réussite cette saison.