L’Atalanta Bergame s’était présentée au Parc des Princes avec l’intention de jouer un mauvais tour au Paris Saint-Germain et de gâcher les retrouvailles entre le champion d’Europe et son public en Ligue des champions. La formation italienne n’aura même pas eu le temps d’y croire vraiment.

Après seulement trois minutes, Marquinhos se projetait vers l’avant et poursuivait son effort jusque dans la surface adverse, où il était récompensé en concluant l’action parisienne à la réception d’un centre ajusté par Fabian Ruiz. Comme un symbole, le capitaine brésilien lançait la campagne européenne du PSG de la meilleure des manières et soulageait tout le monde. Un but libérateur entretenant une série qui commence à signifier quelque chose. Hier soir, le club parisien a porté à 30 le nombre de matchs à domicile en Ligue des champions au cours desquels il a inscrit au moins une réalisation. Il n’est ainsi plus resté muet devant ses supporters depuis bientôt 10 ans, puisque la dernière fois remonte au 21 octobre 2015 (0-0 contre le Real Madrid).

Barcola, maître passeur

Toutefois, les hommes de Luis Enrique ne se sont pas contentés de cette ouverture du score précoce. Même privés d’Ousmane Dembélé et Désiré Doué, ils ont maintenu leur étreinte et l’ont resserrée impitoyablement sur une Dea incapable de résister. Incertain mais finalement titularisé, Khvicha Kvaratskhelia a doublé la mise avant la pause après avoir transpercé la défense bergamasque en repiquant depuis l’aile droite avant de finir d’une frappe puissante du droit depuis l’extérieur de la surface. Au retour des vestiaires, Nuno Mendes se distinguait en marquant dans un angle fermé à gauche, suite à une passe décisive de Bradley Barcola. Double buteur providentiel contre Lens, il signait là sa 20e offrande toutes compétitions confondues en 2025, mieux que tout autre joueur en Europe sur la période. De quoi atténuer son échec sur pénalty, sa frappe croisée du droit ayant manqué de conviction, de force et de précision pour faire mouche.

Laissé sur le banc au coup d’envoi au profit de Senny Mayulu, Gonçalo Ramos se consolait avec une nouvelle entrée décisive, clôturant le festival parisien d’un piqué à bout portant dans le temps additionnel. De quoi donner de l’ampleur au score et permettre au PSG de réussir l’exploit de marquer quatre fois dans un match pour la 18e fois en 2025. Avec encore trois mois de compétition avant le passage à 2026, le club parisien peut lorgner la marque établie en 2017 (22).

Moins de quatre mois après le sacre de Munich (5-0 contre l’Inter Milan), le tenant du titre s’est remis de ses émotions et n’a pas baissé de rythme. "On a réalisé une très bonne prestation face à une équipe qui défend en un-contre-un, et je pense qu’on a mérité cette victoire. Il y a encore des choses à améliorer, mais j’ai aimé notre mentalité et notre intensité", a savouré Luis Enrique. Déjà bien installé en tête de la phase de ligue, en attendant les derniers matchs qui auront lieu ce jeudi soir, le Paris Saint-Germain a envoyé un message fort à la concurrence. Le champion d’Europe est là et a encore très faim.