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Ligue des champions : La foi de Luis Enrique et du Paris Saint-Germain
Menés 0-2 au retour des vestiaires, les Parisiens ont réussi à renverser Manchester City à la faveur d’une dernière demi-heure folle où ils auront toujours cru en eux.
Il fallait voir la réaction de Luis Enrique, extatique sur le bord de touche, enlacé par ses adjoints sous le déluge qui avait rincé la rencontre toute la soirée. L’Espagnol savourait son triomphe, celui de son équipe qui venait de sceller l’histoire d’un quatrième et dernier but accordé après l’arbitrage vidéo à Gonçalo Ramos au bout du temps additionnel. Le point final d’un match qui avait bien failli échapper à des Parisiens bien malheureux dans leur surface.
En effet, avant d’éprouver la joie et le soulagement d’une victoire ravivant l’espoir d’une qualification en barrages voire mieux, le Paris Saint-Germain s’est demandé s’il n’était pas maudit dans cette Ligue des champions. Après avoir globalement maîtrisé les débats en première période, les Parisiens ont cru se noyer quand sur un coup de billard invraisemblable entre Gianluigi Donnarumma et Marquinhos, le portier italien renvoyait de la main sur Jack Grealish, entré à la pause, qui ouvrait le score d’une volée impitoyable. Sonné, le Parc des Princes allait recevoir un deuxième uppercut trois minutes plus tard. Là encore le sort s’en mêlait puisque sur un centre en retrait de l’international anglais, João Neves en voulant couper la trajectoire déviait le ballon au second poteau où Erling Haaland marquait à bout portant.
Une réaction salvatrice
Le PSG aurait alors pu s’effondrer, renoncer face aux évènements contraires. Le mérite parisien aura été de se relever et de riposter. Vite et fort. En effet, les locaux n’auront pas douté longtemps. Comme piquer dans leur orgueil, ils sont vite revenus, d’abord grâce à Ousmane Dembélé à la réception d’un centre de Bradley Barcola, qui avait fait la différence en déposant la défense mancunienne à la faveur d’une accélération dont il a le secret. L’ancien Lyonnais changeait de rôle dans la foulée en reprenant maladroitement du talon mais victorieusement une frappe de Désiré Doué qui avait ricoché sur la barre transversale mancunienne. En à peine six minutes, le PSG avait refait surface. "Nous avons eu un état d’esprit d’attaque et de pressing constant (…) Mon équipe a la foi et elle en se rend jamais. On l’a démontré à de nombreuses reprises", a salué Luis Enrique, conquis par l’attitude de ses hommes.
Sa satisfaction était d’autant plus grande que son groupe a osé forcer le destin. Maîtres du ballon, ce qui n’est pas rien contre le Manchester City de Pep Guardiola, les Parisiens ont su exploiter les fébrilités adverses. Auparavant solide, la défense mancunienne a pris l’habitude de se craqueler à la moindre faille. Après avoir cédé déjà deux fois, elle allait encore se fissurer. Sur un coup franc excentré à droite, Pep Guardiola renforçait son équipe en faisant entrer John Stones. Un choix perdant puisque le défenseur anglais n’arrivait pas à sauter pour dévier de la tête et laissa filer le ballon au second poteau où le petit João Neves (1,74 m) avait été oublié. Avec conviction, il catapulta sa tête au ras du poteau d’Ederson et faisait exploser un stade qui n’en revenait pas. Le PSG avait pris la main et ne lâcherait plus, accentuant donc son avantage dans les derniers instants. "Ce match va renforcer mes joueurs. Ils n’ont pas beaucoup d’expériences dans ce genre de matchs mais ils ont montré qu’ils sont capables d’être compétitifs", assurait Luis Enrique qui voulait voir dans ce succès "un peu de justice".
Au bord du précipice trente minutes avant, le champion de France venait de se sortir d’un beau pétrin et de se replacer dans la course à la qualification pour la suite de la compétition. Vingt-sixième au coup d’envoi, il remontait à la 22e place, passant devant son adversaire du soir pour se hisser parmi les 24 premiers. "Nous sommes une équipe difficile à jouer car quand on n’a pas le ballon, on n’arrête pas de courir et avec le ballon, on sait quoi faire. Je suis fier ce soir", a conclu le manager espagnol du PSG. Mal embarqué pour avoir mal négocié ses premières sorties européennes, le club parisien a pris le bon virage au bon moment. Exactement comme le professait Luis Enrique dont la foi en son équipe n’a jamais failli. Une foi contagieuse.