Soir de grande première dans la Ville Lumière. En réussissant à remonter un handicap de deux buts face à Manchester City, puis à renverser complètement la rencontre et glaner un succès ô combien précieux et déterminant pour la suite de sa saison européenne, le Paris Saint-Germain s’est non seulement offert ce mercredi une soirée hors du temps dans les travées du Parc des Princes mais surtout un moment unique qui sera bien difficile à effacer des mémoires. Et pour cause. Pour la première fois de son histoire en Ligue des Champions, le PSG a remporté une rencontre après avoir été mené de deux buts. Mieux encore, c’est tout simplement son premier succès obtenu malgré un tel déficit toutes compétitions confondues depuis mai 2012 contre Valenciennes en Ligue 1 (0-2 puis 4-3) selon Opta. 

Surtout, les hommes de Luis Enrique ont su renverser cette rencontre bien mal embarquée au terme d’un scénario complètement fou, riche en rebondissements et ne l'ont pas fait contre n'importe qui. Bien qu'en proie à de grandes difficultés depuis plusieurs mois et empêtré dans une crise inédite sous l’ère Pep Guardiola, Manchester City se présentait en effet à Paris avec ambition et en confiance, boosté par un dernier succès convaincant obtenu face à Ipswich en Premier League (6-0). Mais les Mancuniens sont tombés ce mercredi face à une formation bien plus entreprenante, solide et cohérente et n’ont d’ailleurs pas rechigné à l’admettre à l’image d’un Bernardo Silva beau joueur à l’issue de la partie. 

Des Cityzens beaux joueurs

“Une première période qui était du 50-50. On n’a pas très bien joué, mais on a eu des opportunités pour se créer des occasions. On a bien commencé la deuxième et après Paris a été nettement mieux que nous pendant 35 minutes. Ils ont gagné la bataille dans tout le terrain. Ils ont été plus intenses, plus compétitifs, plus agressifs. Ils ont mérité de gagner ce match”, relevait ainsi avec honnêteté l’ancien monégasque au micro de Canal + avant d’étaler sa déception. “On n’espérait pas être à ce niveau, d’avoir besoin de gagner le dernier match pour aller en playoffs, on est frustré. On joue à la maison contre Bruges. On sait que si on gagne, on se qualifie, ce n’est pas la meilleure situation”, a-t-il poursuivi avant d’être ensuite imité par Pep Guardiola. 

“Ils ont été meilleurs, ils avaient un joueur de plus au milieu avec leur faux neuf. C’était difficile de les presser. Ils étaient meilleurs dans la possession, on va apprendre de ça. On savait qu’ils allaient jouer de cette façon, ce PSG est exceptionnel. C’est mérité, on doit l’accepter. Je l’ai félicité (Luis Enrique). On doit gagner notre dernier match à domicile, on sait ce qu’on doit faire”, a repris le coach des Skyblues qui n’a donc eu aucun mal à admettre être tombé sur plus fort que lui. Dithyrambique en amont de ce choc qui a tenu toutes ses promesses en couvrant de louanges Luis Enrique, Pep Guardiola a encore une fois étalé sa droiture et son sens du fair-play après ce revers. Classe jusqu’au bout.