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Ligue des champions : La vive colère de Gian Piero Gasperini
Courroucé par le pénalty concédé par son équipe à la dernière seconde et qui a entraîné sa défaite contre Bruges (1-2), l’entraîneur italien de l’Atalanta Bergame n’a pas manqué de dénoncer une dérive arbitrale.
On jouait les derniers instants du temps additionnel à Bruges quand, à la lutte avec Gustaf Nilsson, Isak Hien joua de ses bras pour passer devant l’attaquant suédois et lui asséna dans le mouvement une gifle. Sans aucune hésitation, l’arbitre intervint et désigna le point de penalty, pour le plus grand plaisir du stade Jan-Breydel. Stupéfait, le défenseur de l’Atalanta Bergame s’effondra sur la pelouse à genou, se prenant le visage dans les mains, conscient que le destin de la rencontre venait de basculer.
L’arbitrage vidéo confirmait le choix du direct et dans la foulée, l’attaquant suédois se chargea lui-même de se faire justice en marquant de l’intérieur du pied droit, donnant ainsi la victoire à son équipe (2-1) au terme d’un barrage aller de la Ligue des champions très équilibré entre Belges et Italiens.
"Je ne connais plus les règles"
Intense et théâtrale sur le bord du terrain, Gian Piero Gasperini n’avait pas digéré ce dénouement au moment de s’asseoir sur l’estrade pour la conférence de presse et s’est laissé emporté par l’émotion, ne mâchant pas ses mots à l’égard de l’arbitrage. "Il semble que ce problème prenne de l'ampleur et que, de l'Italie, il s'étende à l'Europe. Il n'y a plus de cohérence dans le règlement (…) Il n'y a pas que les mains qui, en Italie, ne sont plus compréhensibles puisque les interprétations varient constamment, mais la pire chose pour le football, à mon avis, c'est ce genre de contacts qui sont la plupart du temps hors de propos et qui conduisent les joueurs à agir de manière folle, juste pour obtenir un carton jaune ou rouge, un penalty, pour dire : ''on a gagné''. La tricherie est omniprésente dans le football, elle s'empare de l'Europe, tandis qu'en Italie, elle est omniprésente", s’est emballé l’entraîneur de 67 ans avant de poursuivre atterré. "La direction actuelle (…) n'a rien à voir avec le football. Je ne connais plus les règles. Que tout le monde se ressaisisse, même les télévisions, parce qu'alors on se complaît dans ces choses-là. Peut-être même que quelqu'un dit que Hien a touché. Aujourd'hui, les arbitres sont complètement déconnectés de tout ce que disent les footballeurs. C'est un sport complètement différent de ce qu'il a été pendant des siècles."
Une prise de parole très forte de la part d’une personnalité du football italien pas forcément réputée pour remettre à ce point en cause les fondements mêmes de son sport. L’émotion retombée, Gian Piero Gasperini pourra néanmoins analyser à froid cette rencontre et ce qui a manqué à son Atalanta Bergame, incapable d’imposer son pressing et son intensité pour s’éviter une telle fin de match. Les Italiens ont cinq jours pour redescendre en pression et retrouver leurs esprits avant un barrage retour qui s’annonce déjà électrique en Lombardie.