Il y a trois ans, le Paris Saint-Germain a changé de braquet. Soucieux de démarrer un autre projet, et d’insuffler une nouvelle dynamique au sein de sa direction sportive, le club de la capitale s’est séparé de Leonardo afin de le remplacer poste pour poste par Luis Campos. Un an plus tard, le dirigeant portugais, qui était arrivé douze mois plus tôt avec Christophe Galtier dans ses bagages, prenait la décision de se séparer de l'entraîneur tricolore et d’introniser sur le banc de l’équipe première Luis Enrique. Autant de changements qui ont aidé le PSG à accumuler de l’expérience, poursuivre sa progression et enfin à concrétiser ses rêves de grandeur en remportant notamment la saison passée la Ligue des champions.

S’il aurait sans doute aimé que le club francilien décroche les étoiles durant l’un de ses passages au sein de la direction Rouge et Bleu (2011-2013 puis 2019-2022), Leonardo a tout de même vécu un sacré moment le 31 mai dernier quand les partenaires de Marquinhos ont littéralement marché sur l’Inter Milan en finale de la compétition pour soulever le fameux trophée à Munich (5-0). "Quand tu vois l’équipe un peu en difficulté lors du premier semestre, tout ce qui commence à arriver… Luis Enrique est central dans ce projet, pas seulement en tant que grand entraîneur, il a beaucoup transmis aux joueurs plus jeunes. C'était le destin du PSG de finir avec ce type d'effectif et cette nouvelle énergie. Ça se transforme en rêve pour tout le monde”, a confié le Brésilien pour RMC.

Aux bons souvenirs de Leonardo

“Ce n’est pas seulement le rêve du PSG, c’est le rêve de tout le monde de voir une équipe française gagner la Ligue des champions avec la manière. Faire une équipe plus jeune avec Donnarumma, Hakimi ou Nuno Mendes était déjà une idée", poursuit celui qui est d’ailleurs en 2021 à l’origine des arrivées de Gianluigi Donnarumma, Achraf Hakimi ou Nuno Mendes. Plusieurs sacrés coups sur le marché des transferts qui ont ainsi fini par porter leurs fruits, pour le plus grand bonheur d’un Luis Enrique qui a su créer une équipe compétitive, équilibrée et chatoyante car animée par un objectif commun. En retrait du monde du ballon rond depuis son départ du PSG il y a trois ans, Leonardo ne garde que de bons souvenirs de ses aventures dans la capitale tricolore, dont la dernière a été marquée par une défaite en finale de C1 en 2020 face au Bayern Munich.

"Tout était tellement beau. Les dernières années, y compris la dernière où j’étais là, ce n’était pas facile. Il y avait beaucoup de choses. C’était un peu déséquilibré. Il y avait des choses où c’était compliqué de dire ‘on va arriver en finale’. Mon deuxième passage a été marqué par le Covid, c’était très bizarre. On arrive en finale (en 2020) sans le public lors du Final 8 au Portugal. C’était très différent", se rappelle-t-il avant d’être interrogé sur les ambitions de la formation francilienne au moment où il revient dans la Ville Lumière. "Quand j’arrive, l'idée est de faire une équipe compétitive pour la Ligue des champions dans les cinq prochaines années. Ce n’était pas de dire : ‘On va gagner la C1'. C’était de construire quelque chose d'important pour être compétitif en C1 sous cinq ans. Ça a été fait." Et avec la manière.