L’Atlético de Madrid n’a pas l’habitude de craquer à ce point et encore moins sans parvenir à donner la réplique. Hier soir, les Colchoneros ont pourtant sombré à Lisbonne, submergé par le Benfica dans un match à sens unique (0-4). Ils n’avaient plus encaissé quatre buts depuis la venue d’Osasuna au Metropolitano le 19 mai dernier (1-4) et n’avaient plus connu une telle correction depuis un déplacement sur la pelouse du Bayern Munich le 21 octobre 2020 (0-4).

"Nous n’avons pas joué ce match, ce n’est pas possible", s’est emporté Jan Oblak, habituel rempart madrilène et réduit au rôle de ramasseur de balle dans ses filets, avant d’enchaîner. "Il n’y a rien à sauver. Nous n’avons pas fait ce qu’il faut, il n’y a rien d’autre à dire (…) Nous n’avons aucune excuse", a tranché le Slovène.

"Nous ne pouvons pas nous le permettre"

Particulièrement remonté, il a pointé le mauvais début de match de l’équipe qui a conditionné la suite. Un mal récurrent selon lui. "Des matchs comme ça peuvent arriver mais nous ne pouvons pas nous le permettre car nous avons une image à donner. Nous avons déjà parlé entre nous de nos difficultés à démarrer. C’était le cas encore aujourd’hui. En seconde période, nous n’avons pas réagi", a-t-il regretté. En effet, l’Atlético de Madrid est un diesel cette saison comme il l’a montré contre le Rayo Vallecano (1-1) ou le Real Madrid (1-1) notamment, mais a souvent eu le mérite de changer de tempo ensuite. Cette fois, les hommes de Diego Simeone n’ont pas eu l’énergie, la volonté ou les moyens de répondre au défi proposé par les Lisboètes.

Un revers parmi les plus lourds de son histoire européenne, qui doit servir à l’Atlético de Madrid de leçon pour la suite. "Nous devons l’accepter et travailler car un match difficile nous attend dimanche et si nous ne sommes pas à notre meilleur niveau, il n’y aura pas de points à Saint-Sébastien", a appelé Jan Oblak. Réponse attendue donc dimanche au Pays basque face à la Real Sociedad (21h sur beIN SPORTS 1).