- Accueil >
- Football >
- Ligue des champions >
- Ligue des champions : Luis Enrique a l’ascendant sur Ernesto Valverde
Ligue des champions : Luis Enrique a l’ascendant sur Ernesto Valverde
Alors que le Paris Saint-Germain visera une cinquième victoire en six journées à Bilbao, le duel contre l’Athletic sera aussi celui entre l’Asturien et son homologue basque qui se croiseront pour la 18e fois depuis qu’ils occupent un banc.
Depuis qu’il a embrassé la carrière d’entraîneur en 2008 lorsqu’il prit la suite de Pep Guardiola à la tête de l’équipe réserve du FC Barcelone, Luis Enrique a croisé nombre de confrères mais aucun plus qu’Ernesto Valverde. Ce mercredi soir, il serrera la main du Basque pour la 18e fois à l’occasion de la 6e journée de la Ligue des champions. Une poignée de mains forcément respectueuse entre deux techniciens éprouvant un profond respect l’un pour l’autre.
Ces amabilités faites, chacun prendra place sur son banc ou dans sa zone technique et ne fera aucun cadeau à l’autre. Plus que tout autre, Luis Enrique sait combien son compatriote est malin et compétent, et va lui poser des problèmes avec son Athletic Bilbao. "Je l'admire comme coach mais aussi pour sa gestion tactique, son non-verbal, son attitude", a expliqué l’entraîneur du Paris Saint-Germain qui n’aura pas manqué de transmettre le message à Vitinha et ses coéquipiers de se méfier.
Une méfiance accrue par le contexte de San Mamés, la "Cathédrale" basque où l’ambiance sera forcément chaude. C’est ce respect et cette méfiance qui expliquent certainement le bilan très flatteur de l’ancien sélectionneur de la Roja contre son homologue. En 17 matchs, il a ainsi vu ses équipes prendre 11 fois le dessus pour deux nuls et seulement quatre défaites.
En échec avec Gijón
Tout avait pourtant mal commencé avec un revers dès leur premier duel à distance. Sur le banc du Sporting Gijón, Luis Enrique n’avait pas réussi à gâcher la fête de l’inauguration du nouveau San Mamés le 16 septembre 2013 malgré l’ouverture du score réussie par ses joueurs, en l’occurrence Charles (2-3). Le temps de son unique saison sur le banc galicien, l’Asturien ne connut que peu de réussite contre le rival basque avec une élimination dès le 4e tour de la Coupe du Roi. Malgré une victoire à l’aller (1-0), il avait vu ses hommes être surclassés au retour, subissant notamment un doublé d’Iker Muniain (0-4).
L’arrivée de Luis Enrique au FC Barcelone bouleversa la dynamique. Lors de la saison 2014-2015, le futur champion d’Espagne et d’Europe domina à trois reprises en autant d’affrontements l’Athletic Bilbao, dont le dernier en finale de la Coupe du Roi (3-1). Ernesto Valverde prit une authentique revanche à l’été 2015 lors de la Supercoupe d’Espagne, voyant ses protégés étriller leurs rivaux grâce notamment à un triplé d’Aritz Aduriz à l’aller (4-0), avant de tenir le choc au retour (1-1).
"J'avais du Luis Enrique partout"
Cette réaction d’orgueil ne fut toutefois qu’un sursaut vite étouffé par les Blaugranas de Luis Enrique. Sur les huit confrontations suivantes, ils s’imposèrent à sept reprises, pour une unique défaite, le 5 janvier 2017 en huitième de finale aller de la Coupe du Roi. Un résultat anecdotique puisqu’au retour le FC Barcelone avait effacé son retard pour se qualifier (3-1). "Luis Enrique a été notre adversaire lorsque nous avons inauguré San Mamés et c’est génial de nous retrouver ici," sourit Valverde. "Avant, je le voyais partout, avec le Barca, la Supercoupe, j'avais du Luis Enrique partout", en a rigolé Ernesto Valverde, pas mécontent de ne plus avoir croisé le chemin de son cadet depuis plus de huit ans. "C’est une joie de le revoir, c’est un très bon coach et nous lui souhaitons le meilleur", a-t-il assuré.
Le meilleur mais peut-être pas dans l’immédiat. Ce mercredi soir, les deux hommes poursuivront des intérêts bien différents. D’un côté, le PSG visera à consolider sa place dans le Top 8, tandis que l’Athletic Bilbao, 28e au coup d’envoi, tentera de remonter dans le Top 24 pour continuer d’espérer disputer les barrages. Deux objectifs antagonistes pour deux techniciens à jamais liés par leurs destins mêlés, eux qui ont commencé leur face-à-face sur le terrain dès la saison 1990-1991 avant de se suivre, Luis Enrique ayant joué lors des débuts d’entraîneur d’Ernesto Valverde le 30 août 2003, avant de lui céder sa place sur le banc barcelonais en 2017. Seule constance dans leur histoire commune, la présence du natif de Viandar de la Vera dans le camp basque. Ce sera encore le cas aujourd’hui, tandis que Luis Enrique se présentera à la tête d’une troisième équipe différente.








