Peu après avoir échoué d’un rien en finale des Jeux olympiques face à l’Espagne (3-5 a.p.), Thierry Henry a fait ses adieux à la sélection Espoirs. Une courte parenthèse d’un an au service d’un projet supérieur pour lequel il avait consenti un effort particulier. Le sentiment du devoir accompli et évoquant des raisons personnelles, l’ancien buteur d’Arsenal a donc laissé la place mais n’a pas renoncé à ses activités dans le football.

"Je ne sais pas comment ces gars-là font"

S’il va se remettre en quête d’un club ou d’un défi l’excitant sur un banc, il a repris son costume de consultant pour la chaîne américaine CBS, et couvrira cette saison encore la Ligue des champions. Une compétition qui épouse un nouveau format à 36 équipes avec un nombre de matchs revus à la hausse. Une tendance qu’il voit plutôt d’un mauvais œil. "Pour CBS, c’est tout simplement exceptionnel de pouvoir parler de plus de matchs mais il y a un "mais" pour moi, car je vais me ranger du côté du coach. Trop de matchs. En tant qu’ancien joueur, je ne sais pas comment ces gars-là font. En tant que consultant, j’adore ça lais en tant qu’ancien joueur et en tant qu’entraîneur, c’est trop", a confié le champion du monde 1998, visiblement inquiet pas seulement pour le physique des joueurs mais aussi pour leur santé psychique et de ce qu’implique le fait de toujours devoir être performant avec toujours plus de rencontres à disputer.

Une tendance inflationniste qui fait de plus en plus débats, joueurs et entraîneurs, à l’image de Didier Deschamps ou Dayot Upamecano lors du dernier rassemblement de l’équipe de France, commençant à évoquer un problème. Pour rappel, une plainte a récemment été déposée contre la FIFA pour dénoncer des calendriers de plus en plus lourds et ne prenant pas en compte la santé des principaux acteurs.