A force d’entendre des voix critiquer contre l’augmentation du nombre de matchs, les prises de parole s’enchaînent. Au lendemain de Manuel Akanji, qui craignait de devoir mettre fin prématurément à sa carrière faute de pouvoir se reposer, c’est au tour d’Alisson Becker de prendre position. A la veille de débuter la Ligue des champions à San Siro face à l’AC Milan, l’international brésilien de Liverpool a tenu lui aussi à donner son avis sur la nouvelle formule qui entre en vigueur cette saison et surtout sur la tendance inflationniste qui charge toujours plus les calendriers. "Nous ne sommes pas stupides. Nous comprenons que les gens veulent plus de matches, mais la chose raisonnable serait que toutes les personnes responsables du calendrier s'assoient ensemble et écoutent toutes les parties, y compris les joueurs", a expliqué le gardien en conférence de presse.

"Tout le monde en a assez"

Au cœur de sa colère, outre un nombre de matchs qui explose, se trouve le manque de considération accordé aux joueurs. En effet, à l’en croire, la réforme des coupes d’Europe s’est faite sans consulter les principaux acteurs. "Personne ne demande aux joueurs ce qu'ils pensent de l'ajout de matches. Peut-être que notre opinion ne compte pas, mais tout le monde sait ce que nous pensons de la multiplication des matches. Tout le monde en a assez", s’agace-t-il.

Un constat triste de la part du joueur de 31 ans qui craint que ses performances baissent avec la fatigue et que le spectacle ne chute aussi. "Si vous êtes fatigué, vous ne pouvez pas être compétitif à un haut niveau. Ce que je veux, c'est donner le meilleur de moi-même dans tous les matches que je joue. Pour l'instant, il ne semble pas que nous soyons proches d'une solution pour le bien du football et des joueurs", regrette celui qui a gagné la Ligue des champions en 2019 avec les Reds.

En attendant d’obtenir enfin une place à la table des négociations et d’enfin pouvoir peser sur les évolutions du football, Alisson et ses pairs seront bien sur les terrains pour cette nouvelle version de la Ligue des champions, avec l’espoir de ne pas se noyer dans le tourbillon de matchs qu’elle génère. En effet, si Liverpool a disputé 58 matchs la saison dernière et devra en jouer au mois 7 de plus, selon la BBC, s’il se veut remporter toutes les compétitions dans lesquelles il est engagé, sans compter un éventuel barrage aller-retour. Le tout dans un calendrier pas extensible.