À neuf mois de la Coupe du monde 2026 (Etats-Unis, Mexique, Canada), les joueurs de l’équipe de France savent qu’il n’est plus le moment de se rater. S’ils veulent faire forte impression auprès de leur sélectionneur et du staff des Bleus, c’est le moment. Il y avait deux matchs lors de ce rassemblement de début septembre. Deux rencontres de qualification au mondial face à l’Ukraine et à l’Islande. Les hommes de Didier Deschamps ont réussi le deux sur deux en battant vendredi dernier la formation ukrainienne en Pologne (2-0), puis l’équipe islandaise hier soir au Parc des Princes (2-1). Certains joueurs ont marqué des points précieux durant ce rendez-vous. 

Koné, un titulaire en puissance

C’est le cas de Manu Koné. Le milieu de terrain de la Roma est en train de gagner ses galons de titulaire. Son profil hybride, à la fois bon à la récupération grâce à sa puissance physique, mais aussi intéressant balle au pied grâce à sa qualité technique, plaît beaucoup à Deschamps. L’ancien toulousain a désormais une longueur d’avance dans la hiérarchie des milieux devant Adrien Rabiot, même si l’expérience du Néo-milanais et son vécu en Bleu lui permettent de garder l’estime du sélectionneur tricolore. Koné a une nouvelle fois été solide lors des deux rencontres de qualification. Son volume impressionne dans l’entre-jeu et il s’entend de mieux en mieux avec ses compères d’attaque. Le joueur de 24 ans a disputé l’intégralité des deux matchs. Un signe fort. 

Tchouaméni, son rouge n'assombrit pas ses performances

À ses côtés, celui avec qui il pourrait former la doublette du milieu lors de la prochaine Coupe du monde. Aurélien Tchouaméni a été en mode patron lors de ce rassemblement. Certes, il s’est fait exclure en seconde période contre l’Islande, coupable d’un tacle non maîtrisé, mais le Madrilène a tout de même laissé une bonne impression. Face à l’Ukraine, il a été au four et au moulin. À la récupération, grâce à des tacles au timing parfait. À la distribution aussi, dont une passe décisive sublime pour Kylian Mbappé, scellant le succès français contre la sélection ukrainienne. Contre l’Islande, la sentinelle des Bleus a rendu une copie similaire durant une bonne heure avant de s’emporter dans son geste sur un pressing haut. Seule fausse note pour l’ex-Monégasque mais qui ne sera pas rédhibitoire pour lui. DD le considère toujours comme son titulaire indiscutable devant la défense. Il y a longtemps qu'on n'avait pas vu le natif de Rouen à ce niveau-là avec l’équipe de France. 

Konaté, du solide

Ibrahima Konaté peut lui aussi sortir la tête haute de ce rassemblement. En l'absence de William Saliba, le défenseur de Liverpool a montré qu’il était digne de confiance. Son entente avec Dayot Upamecano en charnière, avec qui il a évolué à Leipzig (2017-2021), est un bel atout. Ce n’est pas encore suffisant pour prendre la place du Gunner, mais le Red pousse au portillon. Seule ombre au tableau, son duel perdu en fin de rencontre face à l’Islande qui a coûté l’égalisation. Heureusement, ce but a été refusé quelques instants plus tard pour une faute d’Andri Gudjohnsen, coupable d’un tirage de maillot sur Konaté. ‘Ibou” s’en sort bien, mais il a tout de même répondu présent sur ces deux matchs de qualification. 

Mbappé rassure

Mention spéciale pour Kylian Mbappé. Le capitaine tricolore n’est pas inquiet pour sa place en équipe de France mais sa cote de popularité avait baissé ces derniers mois notamment après son Euro 2024 ratée. Le numéro 10 des doubles champions du monde a été à son avantage, à l’image de son début de saison avec le Real. Auteur d’un but à chaque rencontre, il s’est aussi montré altruiste avec ses partenaires. Sa passe décisive pour Bradley Barcola, autre gagnant du rassemblement, est un cadeau qui prouve son changement d’état d’esprit. Face à l’Islande, il s’est démené sans relâche sur le front de l’attaque, même sur les phases défensives. Le désormais 2e meilleur buteur de l’histoire des Bleus avec 52 réalisations est en train de regagner le cœur des Français.