- Accueil >
- Jeux olympiques et paralympiques >
- Athlètes, émotion, record… Le récap de l'année 2024 de sport
Athlètes, émotion, record… Le récap de l'année 2024 de sport
Avec les Jeux olympiques de Paris comme point d'orgue, l'année sportive a été riches en moments d'anthologie. Retour sur douze mois de performances et d'émotions mémorables.
Entre les Jeux olympiques de Paris, le Top 14, la Ligue des champions, ou encore le tennis et la course à pied, l'année sportive a été riches en moments d'anthologie. Retour sur douze mois d'exploits et d'émotions fortes.
Le sportif de l'année : Léon Marchand
Son explosion aux yeux du très grand public était annoncée, programmée même. Mais on ne se doutait peut-être pas de l'ampleur de l'avènement de Léon Marchand. Le nageur français est devenu en un été une superstar du sport mondial. Sa moisson exceptionnelle lors des JO de Paris avec quatre titres et autant de records olympiques (200m brasse, 200m papillon, 200m 4 nages et 400m 4 nages) lui a offert une dimension que peu de sportifs peuvent espérer bien au-delà des frontières de l'Hexagone. Ses deux sacres en moins de deux heures sur le 200 mètres papillon en soufflant le Hongrois Kristof Milak dans la dernière longueur, puis sur le 200 mètres brasse restera sans doute comme un temps fort de l'histoire de l'olympisme.
La sportive de l'année : Simone Biles
Trois ans après les Jeux de Tokyo et les "twisties", ces pertes de repère dans l'espace, qui l'avaient complètement déboussolé, Simone Biles a repris sa place parmi les déesses de l'Olympe. A Paris, la gymnaste a ajouté quatre médailles olympiques, dont trois en or (concours général individuel, saut, et par équipes). Toujours aussi créative et bondissante, en témoigne un nouveau saut estampillé The Biles II au saut de cheval, l'Américaine a assumé cette étiquette de superstar attendue. Tout Bercy n'avait d'yeux que pour elle et ses sorties ont déclenché une myriade d'icônes en tribunes, de Lady Gaga à Tom Cruise.
L'équipe de l'année : le Stade Toulousain
Non, il n'y avait pas que les JO dans la vie du sport en 2024. Sur les prés aussi, le spectacle a été assuré par des Toulousains monumentaux. Les Rouge-et-Noir ont conservé leur titre en Top 14 avec un écart jamais vu en finale : 59-3 face à l'Union Bordeaux-Bègles. Autoritaires sur la scène nationale, les hommes d'Ugo Mola ont un peu plus encore tutoyé le sublime en Coupe d'Europe. Les Toulousains ont décroché leur huitième titre continental, au terme d'une finale de très haut niveau, conclue en prolongation contre le Leinster (31-22). Le Stade n'a même pas pâti da la disponibilité à mi-temps de sa star Antoine Dupont, qui a alterné entre rugby à 15 et à 7. Du très grand art.
Le record de l'année : le record du monde du marathon féminin de Ruth Chepngetich
Jamais une femme n'avait couru le marathon sous les 2h10. Ruth Chepngetich en a décidé autrement lors du marathon de Chicago le 13 octobre, en deux heures neuf minutes et cinquante-sept secondes. La Kenyane ne s'est pas contentée de signer la meilleure marque historique, elle a pulvérisé le temps fixé un an plus tôt par l'Ethiopienne Tigist Assefa de près de deux minutes ! L'exploit est d'autant plus grand que le symbole est fort. Lors de l'édition 2023 à Chicago, le record masculin avait été battu par le compatriote de Chepngetich, Kelvin Kiptum, décédé le 11 février 2024 dans un accident de voiture.
L'annonce de l'année : la retraite de Rafael Nadal
La fin de carrière de Rafael Nadal ne faisait plus le moindre doute. Mais dans sa course à fuir le temps qui passe et l'organisme qui grince, l'Espagnol avait réservé un dernier suspense : celui de sa sortie. Une ultime saison véritablement complète en 2025 ? Un dernier Roland-Garros pour conclure dans son jardin ? Le Majorquin n'a eu de cesse de laisser planer le doute au fil de ses quelques apparitions sur le court. C'est finalement dans une longue vidéo émouvante, postée sur les réseaux sociaux le 10 octobre, que Nadal a donné la date de son crépuscule. La légende aux 14 Roland-Garros et 22 titres du Grand Chelem a espéré finir sur un dernier triomphe, avec l'équipe d'Espagne en Coupe Davis. Scénario manqué, après une élimination en quarts de finale contre les Pays-Bas, une défaite en simple à la clé, le 20 novembre dernier.
Le transfert de l'année : Kylian Mbappé du PSG au Real Madrid
Ce n'est certainement pas le transfert le plus surprenant de l'histoire. Kylian Mbappé au Real Madrid, c'est l'histoire d'une longue drague menée par le club madrilène, que l'attaquant idolâtrait plus jeune, et de multiples offensives repoussées tant bien que mal par le Paris Saint-Germain. Après sept ans dans la capitale, des titres à la pelle dans l'Hexagone mais une quête inaboutie en Ligue des champions, le capitaine de l'équipe de France a fini par passer à autre chose. Ses derniers mois au PSG resteront teintés de tension, dans un faux suspense qui a souvent pris le pas sur ses performances la saison passée. Ses débuts au Real n'ont guère été plus simples, entre adaptation nécessaire, petits pépins physiques et inefficacité inhabituelle devant le but.
La photo de l'année : Gabriel Medina en lévitation à Tahiti
Le spot de Teahupo'o pour les épreuves de surf des JO promettait un grand spectacle et des paysages magnifiques. Mère nature a été un peu capricieuse, avec des reports dus à la météo, mais le jeu en valait la chandelle. Le photographe de l'AFP Jérôme Brouillet a signé un cliché presque inespéré de la légende brésilienne Gabriel Medina. Auteur d'un passage exceptionnel, crédité de la meilleure note de l'histoire de la discipline aux Jeux (9,9), Medina s'est retrouvé derrière une vague avant d'en sortir en la survolant littéralement. L'impression de voir le triple champion du monde dans les airs est incroyable, autant que l'alignement de sa planche derrière lui.
L'émotion de l'année : Novak Djokovic roi de Roland-Garros
2024 restera une année très spéciale pour Novak Djokovic. Pour la première fois depuis 2017, le Serbe n'a gagné ni tournois du Grand Chelem, ni Masters 1000. Faut-il y voir le début du déclin de l'ancien numéro un mondial ? La finale des Jeux olympiques a rappelé que Djokovic restait un monstre de détermination quand il se fixe des objectifs. L'or à Paris, le premier de sa carrière, en était un principaux cette saison. Il fallait pour cela se défaire de Carlos Alcaraz, nouveau roi de la terre, vainqueur à Roland-Garros puis tombeur de ce même Djokovic en finale de Wimbledon juste avant les Jeux. Au terme d'un suspense étouffant, l'ancien numéro un mondial a fait la différence lors des deux tie-breaks. Son émotion immense et ses larmes de joie resteront celles de l'homme qui laisse tomber la cuirasse du compétiteur.