Le Paris Saint-Germain est en vacances et peut enfin savourer à sa juste valeur ce qu’il a accompli. Au bord du précipice en janvier dernier en Ligue des champions après plusieurs défaites malheureuses, le club français a changé de braquet en 2025 et fait preuve d’une autorité rare pour remonter la pente et ensuite réaliser un cavalier seul. Sur son chemin, il a presque tout raflé, échouant seulement en finale de la récente Coupe du monde des clubs, cerise retirée du gâteau gargantuesque par Chelsea.

Qu’importe qu’il n’ait pas remporté la dernière-née de la FIFA, l’équipe de Luis Enrique a ébloui les observateurs du monde entier, alliant aux résultats la manière avec un collectif séduisant et agressif, sublimé par ses individualités. Une performance jugée hautement improbable à l’été 2024, quand Kylian Mbappé annonça son départ du PSG pour le Real Madrid. "Le PSG est la grande équipe de cette saison. Ils ont gagné la Ligue des champions de cette manière, en ayant perdu théoriquement leur meilleur joueur. Ça me rappelle quand j’ai gagné la Ligue des champions avec l’Inter Milan sans Ibra. Il est parti au Barça, finalement, on a fini par remporter le titre et lui non", s’est souvenu José Mourinho lors d’un entretien avec Canal 11. En effet, en 2009, Zlatan Ibrahimovic avait été échangé contre Samuel Eto’o et l’Inter Milan avait signé un inédit triplé, s’offrant le luxe d’éliminer le club blaugrana en demi-finales de la Ligue des champions, dans ce qui reste un des chefs-d’œuvre tactiques du Portugais.

Un Ballon d’Or portugais ?

Si Luis Enrique a été le grand architecte de cette saison historique et qu’Ousmane Dembélé a été l’homme décisif, José Mourinho a tenu à distinguer deux autres hommes. "J’aime Nuno Mendes et Vitinha. Je vais juste dire une chose : il y a encore un bon groupe de milieux qui ont fait une grosse saison. Mais un latéral comme Nuno Mendes, il y en a très peu. On dirait qu’il s’amuse sur le terrain", a-t-il déclaré à la chaîne lusitanienne avant d’ajouter avec une pointe d’humour à l’adresse de son agent : "J’aimerais qu’un des deux le remporte (le Ballon d’Or, ndlr), mais Jorge Mendes va m’embrouiller, car pour lui, le seul qui doit l’avoir, c’est Lamine Yamal."

Si les deux internationaux portugais feraient des lauréats tout à fait admirables, le prestigieux trophée semble toutefois promis à un duel entre leur coéquipier Ousmane Dembélé et l’ailier espagnol du FC Barcelone. Pour ce qui est des récompenses collectives, le PSG ne souffre, lui, aucun rival, et c’est José Mourinho qui le confirme.