A 37 ans, Lionel Messi a atteint un âge où le commun des athlètes a déjà tiré sa révérence. L’Argentin, lui, a décidé d’étirer le plaisir en partant à la conquête de l’Amérique, signant à l’été 2023 en faveur de l’Inter Miami. Une destination loin d’être anodine puisque c’est précisément aux Etats-Unis, ainsi qu’au Mexique et au Canada, que se déroulera la prochaine Coupe du monde en 2026.

S’il sera à "domicile", l’icone argentin ne sait pas encore s’il sera bien de la fête. "Nous verrons. Je ne veux pas accélérer le temps ou trop me projeter. J’essaie de profiter de chaque jour. J’espère que je pourrais jouer à mon niveau, me sentir bien et être heureux", a-t-il ainsi confié à Marca avant de poursuivre. "Quand je peux faire ce que j'aime, je suis heureux. C'est plus important pour moi que d'atteindre le tournoi de 2026. Je ne me suis pas fixé comme objectif d'atteindre la Coupe du monde, mais plutôt de vivre au jour le jour et d'être bien."

Un environnement plus que positif

Une réponse qui vient renforcer le doute entourant la suite de sa carrière. En effet, juste après avoir signé un triplé avec l’Argentine contre la Bolivie (6-0), il avait indiqué savourer les moments de communion avec les supporters et les matchs avec l’équipe nationale car il sentait qu’il ne lui en restait plus beaucoup. Une forme de lucidité pour le désormais vétéran qui sait la fin plus proche que le début.

Malgré tout, Lionel Messi ne donne aucun signe de lassitude. Entouré par ses proches à Miami où il a retrouvé une partie de son environnement barcelonais avec Luis Suarez, Jordi Alba, Sergio Busquets ainsi que Tata Martino, il s’épanouit sur le terrain avec 17 buts et 10 passes décisives en 18 matchs de MLS, mais aussi en dehors. "Le fait de venir ici (à l’Inter Miami) ne signifiait pas que je voulais prendre ma retraite. Je suis venu pour faire grandir cette équipe, aider à son développement en gagnant des titres, ce que nous avons fait", a-t-il expliqué, faisant référence à la place de n°1 de la saison régulière, récompensée par le trophée du Supporter’s Shield.

Un contexte favorable et compétitif comme celui de l’Albiceleste où la légende vivante aux 189 sélections (112 buts) se plaît à inspirer la nouvelle génération tout en se nourrissant de son enthousiasme. Un cocktail détonant puisque l’Argentine a tout raflé sur son passage depuis 2021 (1 Coupe du monde et 2 Copa América). De quoi donner envie à l’octuple Ballon d’Or de prolonger encore le plaisir, surtout qu’il a laissé derrière lui ses récents pépins physiques.